L'actualité mondiale Un regard humain

Iraq : Les Marais réhabilités en vue d'une inscription au Patrimoine mondial

Iraq : Les Marais réhabilités en vue d'une inscription au Patrimoine mondial

Marais du Croissant fertile en Iraq.
Le « Croissant fertile », une région d'oasis et de marais entre le Tigre et de l'Euphrate en Iraq, pratiquement totalement asséchée sous le régime de Saddam Hussein, va bénéficier d'un programme pour le faire reverdir afin qu'il puisse recevoir le statut de Site du patrimoine mondial.

Le « Croissant fertile », une région d'oasis et de marais entre le Tigre et de l'Euphrate en Iraq, pratiquement totalement asséchée sous le régime de Saddam Hussein, va bénéficier d'un programme pour le faire reverdir afin qu'il puisse recevoir le statut de Site du patrimoine mondial.

Le site, que certains qualifient de Jardin d'Eden de la Bible, abrite l'Ibis sacré et sert de zone d'alevinage aux poissons du Golfe. Il a été pratiquement entièrement asséché et détruit par une politique volontaire du régime de Saddam Hussein au cours des années 1990 ainsi que par les barrages sur le Tigre et l'Euphrate, indique un communiqué du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).

En 2002, les marais étaient passés de 9000 km2 à 760 km2 et le PNUE estimait que le site serait totalement perdu en cinq ans si rien n'était fait d'urgence.

L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), en le plaçant sur sa liste de candidats au patrimoine mondial environnemental et culturel, lui permettra de bénéficier d'un plan de soutien géré par le PNUE et financé par l'Italie, à hauteur de 14 millions de dollars.

L'UNESCO estime que le site pourra être admis sur la liste du patrimoine mondial au plus tôt en 2011. Pour être admis et rester sur cette liste, le site ne doit pas être en danger de destruction.

En attendant, le projet de soutien vise à restaurer la viabilité écologique du site et à assurer des moyens de subsistance durables aux « Arabes des marais », la population locale, héritière de 5.000 ans d'histoire à travers les Babyloniens et les Sumériens, indique le communiqué.

Il s'agit d'abord de fournir des moyens naturels d'apporter de l'eau potable à 22.000 personnes, de replanter des joncs et de rétablir les fonds aquatiques comme moyen de filtrage naturel des déchets et l'installation de sources d'énergie renouvelables, notamment solaire.

Le régime de Saddam Hussein avait forcé 200.000 à 300.000 personnes de la région à s'installer dans des camps ou à partir en exil, mais avec sa chute, les populations ont commencé à détruire les barrages provoquant l'assèchement des marais.

Des projets ont commencé en 2004 dans le cadre du Fond des Nations Unies pour l'Iraq avec l'aide du Japon.

Le ministre de l'Environnement iraquien a annoncé que le site serait qualifié de parc national.