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UNHCR : Des réfugiés palestiniens d'Iraq réinstallés en Islande

UNHCR : Des réfugiés palestiniens d'Iraq réinstallés en Islande

Palestiniens dans un camp à la frontière entre l'Iraq et la Syrie attendant d'être réinstallés en Islande.
Plus de 25 réfugiés palestiniens vulnérables bloqués depuis deux ans dans un camp de fortune dans le désert à la frontière entre l'Iraq et la Syrie sont prêts à partir pour l'Islande dans les prochaines semaines, a annoncé mardi le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).

Plus de 25 réfugiés palestiniens vulnérables bloqués depuis deux ans dans un camp de fortune dans le désert à la frontière entre l'Iraq et la Syrie sont prêts à partir pour l'Islande dans les prochaines semaines, a annoncé mardi le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).

« Le groupe comprend des enfants et des femmes particulièrement vulnérables. Certains cas sont urgents et la réinstallation est la seule option », a dit Daniel Endres, le délégué de l'UNHCR en Iraq, cité dans un communiqué.

L'Islande accueille entre 25 et 30 réfugiés chaque année et ce pays s'est récemment concentré sur la réinstallation de femmes seules et de mères célibataires avec leurs enfants.

Wedad, une veuve âgée de 30 ans, fait partie du groupe de 29 réfugiés qui vont bientôt partir pour l'Islande. Elle est arrivée au camp d'Al Waleed il y a quelques mois, après que son mari a été tué alors qu'il essayait de sauver les victimes d'un attentat suicide dans le district de Karada en mars.

Une seconde bombe a explosé, alors qu'il aidait les survivants de la première explosion, le tuant et blessant son fils âgé de 4 ans. Wedad et ses trois enfants ont quitté Bagdad dans l'espoir de rejoindre un pays voisin, mais ils sont restés bloqués dans ce camp à la frontière.

« La vie dans le camp est dure et très difficile pour mes enfants », a dit Wedad. « En particulier pour mon fils qui souffre de graves problèmes psychologiques après avoir vu son père se faire tuer sous ses yeux. »

Environ 2.700 Palestiniens vivent dans des conditions désespérées dans deux camps de réfugiés le long de la frontière entre l'Iraq et la Syrie, ils ne peuvent pas franchir la frontière pour entrer dans un pays déjà mis à rude épreuve avec l'arrivée de centaines de milliers de réfugiés iraquiens et palestiniens.

Sur environ 34.000 Palestiniens qui vivaient en Iraq en 2003, quelque 10.000 à 15.000 d'entre eux resteraient encore dans le pays. Le camp d'Al Waleed héberge actuellement plus de 1.700 réfugiés, alors que le camp d'Al Tanf, situé dans le no man's land entre l'Iraq et la Syrie, a doublé de taille depuis octobre 2007, avec plus de 847 réfugiés. Un groupe de 155 Palestiniens du camp d'Al Tanf va bientôt partir pour la Suède.

Les températures en été atteignent 50 degrés celsius, alors qu'elles tombent en-dessous de zéro en hiver.

Le centre médical le plus proche en Iraq est situé à plus de 400 kilomètres et les patients doivent y être transportés en taxi. Des pays voisins, comme la Syrie, ont restreint les conditions d'entrée, plus particulièrement pour les Palestiniens, et il est très difficile de faire admettre des patients qui ont besoin de soins médicaux urgents.

L'UNHCR n'a cessé d'appeler à un soutien international pour les Palestiniens mais sans grands résultats. Peu de Palestiniens des camps frontaliers ont été acceptés pour une réinstallation ou se sont vus offrir l'accueil dans un pays tiers ; seulement 300 Palestiniens environ sont partis pour des pays comme le Brésil ou le Chili, qui ne sont traditionnellement pas des pays de réinstallation.

Certains cas médicaux urgents ont été accueillis par quelques pays européens, mais c'est une infime partie des 2.700 Palestiniens qui restent bloqués dans le désert.