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Darfour : le Conseil de sécurité exhorte le Soudan à coopérer avec la CPI

Darfour : le Conseil de sécurité exhorte le Soudan à coopérer avec la CPI

Le Conseil de sécurité.
Le Conseil de sécurité a exhorté aujourd'hui le Gouvernement soudanais et toutes les autres parties au conflit du Darfour à coopérer pleinement avec la Cour pénale internationale (CPI), afin de mettre un terme à l'impunité qui entoure les crimes commis au Darfour.

Le représentant des Etats-Unis, Zalmay Khalilzad, qui occupe la présidence tournante du Conseil pour le mois de juin a fait lecture d'une déclarationrésolution 1593, le Soudan doit « coopérer pleinement avec la Cour pénale internationale et le Procureur et leur apporter toute l'assistance nécessaire ».

Les membres du Conseil ont également pris note des efforts entrepris par le Procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo, pour traduire en justice les auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité commis au Darfour.

Ils ont notamment évoqué l'action de suivi menée par la Cour auprès du Gouvernement soudanais, la transmission de mandats d'arrêt au Gouvernement soudanais le 16 juin 2007, ainsi que l'ouverture par le Procureur d'autres enquêtes sur des crimes commis par diverses parties au Darfour.

Au début du mois, Luis Moreno Ocampo avait signalé que le gouvernement soudanais n'avait toujours rien fait pour procéder à l'arrestation d'Ahmad Harun, ancien ministre d'Etat de l'Intérieur nommé depuis au poste de ministre des Affaires humanitaires, et d'Ali Kushayb, chef Janjawid.

Le Procureur de la CPI avait notamment accusé Ahmad Harun d'attaquer des camps de réfugiés et d'obstruer l'acheminement de l'aide humanitaire et le déploiement des soldats de la paix.

«La région du Darfour dans sa totalité est le théâtre de crimes. Malgré les promesses et les dénégations, au cours des cinq dernières années, des millions de civils ont été visés par des représentants des autorités qui ont promis de les protéger », avait-il déclaré.

Environ 300.000 personnes ont trouvé la mort, directement ou indirectement, et 2,7 millions d'autres ont été déplacées depuis le début des affrontements, en 2003, entre les forces gouvernementales et les milices Janjawid.