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Conseil de sécurité : la Guinée-Bissau aux prises avec la pauvreté et l'insécurité liée à la drogue

Conseil de sécurité : la Guinée-Bissau aux prises avec la pauvreté et l'insécurité liée à la drogue

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Le Représentant du Secrétaire général pour la Guinée-Bissau, Shola Omoregie, a présenté ce matin au Conseil de sécurité l'évolution de la situation depuis le 6 décembre 2007 dans un pays résolument engagé dans un processus de réforme qui devrait assurer sa stabilité politique et son relèvement économique après des années d'instabilité et de conflit civil.

M. Shola Omoregie, qui présentait le rapport du Secrétaire général sur l'évolution de la situation en Guinée-Bissau et les activités du Bureau d'appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix, a annoncé aux membres du Conseil qu'hier soir, il avait été décidé de fixer la tenue des prochaines élections législatives au 16 novembre prochain (voir le communiqué de presse de l'ONU).

Par ailleurs, le projet de loi adopté le 4 mars facilitera le processus de réconciliation nationale bissau-guinéen et ouvrira la voie à des réformes du secteur de la sécurité. M. Omoregie a toutefois averti que bien que la réforme du secteur de la sécurité soit une question clef méritant toute l'attention de la communauté internationale, la Guinée-Bissau continue aussi de souffrir de problèmes sociaux massifs qui exigent des solutions urgentes et une aide accrue des bailleurs de fonds.

Cette analyse a été partagée par la présidente de la formation Guinée-Bissau de la Commission de consolidation de la paix, Mme Maria Luiza Ribeiro Viotti, qui est aussi la Représentante permanente du Brésil auprès des Nations Unies.

Mme Viotti a ainsi expliqué que la pauvreté continuait de saper les efforts déployés en Guinée-Bissau en faveur de la paix et de la stabilité, alors que la population bissau-guinéenne est convaincue qu'avec une aide internationale accrue elle serait capable de faire redémarrer l'économie du pays et de lui permettre d'atteindre la stabilité politique.

Au nombre des défis à relever, elle a évoqué le niveau extrêmement bas des salaires, l'amélioration des conditions de vie des militaires, la lutte contre le trafic de drogue et le crime organisé, et la relance de l'économie et des infrastructures énergétiques.