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Gaza : le Conseil de sécurité ne parvient pas à se mettre d&#39accord sur une déclaration

Gaza : le Conseil de sécurité ne parvient pas à se mettre d&#39accord sur une déclaration

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Le président du Conseil de sécurité a annoncé que les discussions sur un projet de déclaration présidentielle sur Gaza avaient pris fin aujourd&#39hui, sur un constat de désaccord entre ses membres, alors que sur le terrain seul le carburant peut entrer en territoire palestinien.

« Malheureusement, le Conseil de sécurité a décidé d'arrêter les discussions sur cette question. Ses membres sont parvenus à la conclusion qu'ils ne pouvaient pas parvenir à un consensus », a déclaré le représentant de la Libye et président du Conseil pour le mois de janvier, Giadalla A. Ettalhi.

Ce dernier a ajouté que les États-Unis avaient rejeté les amendements formulés par la Libye à l'encontre de leur projet de texte.

Le représentant des États-Unis, Alejandro D. Wolff, a indiqué devant la presse qu'il ne souhaitait pas « trop dramatiser cette question ».

« Cela ne reflète pas de désaccord au sein du Conseil à propos de la situation humanitaire », a-t-il dit.

Alejandro D. Wolff a toutefois expliqué que les États-Unis et d'autres pays au sein du Conseil ne pouvaient pas accepter un texte qui mette au même plan « les attaques terroristes à la roquette et les actions défensives » de l'armée israélienne.

Sur le terrain, le Bureau du Coordonnateur spécial des Nations Unies à Jérusalem (UNSCO) signale que « tous les points de passage depuis Israël vers Gaza restaient fermés, sauf pour l'importation de carburant », a rapporté la porte-parole adjointe du Secrétaire général lors de son point de presse.

« Depuis le 18 janvier, date de la fermeture des frontières, seulement 32 camions remplis de marchandises ont pu entrer dans Gaza, contre 250 chaque jour avant le mois de juin 2007 ».

L'entrée de marchandises depuis l'Égypte n'est que temporaire et les opérations des Nations Unies doivent continuer, a ajouté l'UNSCO.

C'est désormais l'équivalent de 224 camions de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Programme alimentaire mondial (PAM) qui est resté bloqué.

« Les distributions de sel et de sucre dans certaines zones de Gaza ont cessé et la malnutrition est en hausse ».

Par ailleurs, le personnel palestinien des Nations Unies n'a pas de permis pour sortir de Gaza. En outre, « les distributeurs de carburant à Gaza sont en grève contre les restrictions israéliennes, ce qui entrave la fourniture de fuel aux dispensaires et hôpitaux », dit l'UNSCO.

Une équipe des Nations Unies devra donc négocier avec le syndicat des distributeurs pour les encourager à autoriser le passage du carburant.

Enfin, l'UNICEF signale que les puits fonctionnent à nouveau après la remise en fonctionnement des générateurs et le rétablissement du courant.

« Quarante pour cent des habitant de Gaza ont encore un accès limité à l'eau potable », indique l'agence des Nations Unies pour l'enfance.