Détérioration rapide de la situation au Kenya
L'équipe de l'ONU au Kenya affirme aujourd'hui que la situation se « détériore rapidement », alors que 70 maisons ont été brûlées et une dizaine de civils tués lors de violences à caractère politique ces dernières 24 heures.
« Plusieurs agences des Nations Unies ont mené une évaluation des camps de personnes déplacées dans la ville de Molo où manquent abris, couvertures, eau et installations sanitaires », a rapporté la porte-parole adjointe du Secrétaire général.
L'Agence des Nations Unies pour les établissements humains ( ONU-Habitat ) a envoyé des équipes dans plusieurs villes, dont Nairobi et Eldoret afin d'évaluer l'état des maisons endommagées et de vérifier le nombre de personnes déplacées dans les camps.
Plus de 70.000 enfants et plus de 700 professeurs ont été déplacés lors des violences, a confirmé la porte-parole.
Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a poursuivi une campagne d'immunisation contre la rougeole et la polio dans tous ces camps.
Enfin, le Programme alimentaire mondial (PAM), en coopération avec les autorités kenyanes, a procédé à des distributions à quelque 67.000 personnes déplacées dans la Vallée du Rift.
Selon un communiqué du centre d'information des Nations Unies au Kenya, l'ancien Secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, qui préside une mission de médiation de l'Union africaine aux côtés de Benjamin Mkapa et de Graça Michel, a rencontré rapidement le nouveau président du parlement, Kenneth Marende, puis le président de l'Ouganda, Yoweri Museveni et les leaders de l'opposition kenyane, avec à sa tête Raila Odinga.
Une rencontre séparée avec le président Mwai Kibaki a été reportée, indique le communiqué.