Kenya : sans règlement politique le sang risque de continuer à couler, prévient Ban Ki-moon

Ban Ki-moon a espéré que le pays pourrait ainsi « retourner vers la voie de la paix et de la démocratie », dans un message transmis par sa porte-parole.
Ce nouvel appel intervient « deux semaines après des violences survenues à l'annonce des résultats d'une élection présidentielle qui a soulevé de graves préoccupations de la part des observateurs nationaux et internationaux », rappelle le message.
« Aujourd'hui, le décompte des victimes a atteint le niveau consternant de plus de 500 morts, alors que 250.000 Kenyans ont dû quitter leur maison », déplore le Secrétaire général.
« Le fait que tant de violences aient été dirigées contre des communautés spécifiques est d'autant plus inquiétant. Les tueries doivent doivent cesser, les violations des droits de l'homme rapportées doivent faire l'objet d'enquêtes et les auteurs de ces crimes doivent être traduits en justice ».
« A moins que la crise politique ne soit réglée rapidement, il existe un risque important que le sang ne continue à couler », a prévenu le Secrétaire général. Selon les informations parues dans la presse, une tentative de médiation par le président ghanéen John Kufuor, président de l'Union africaine, a échoué et c'est à présent l'ancien Secrétaire général de l'ONU Kofi Annan qui devrait prendre la semaine prochaine la tête d'efforts de médiations entre le président réélu Mwai Kibaki et son opposant Raila Odinga.