
Louise Arbour, la Haut Commissaire aux droits de l'Homme, s'est dite « alarmée » par la suspension des droits fondamentaux et par l'imposition de l'état d'urgence au Pakistan. Elle a appelé les autorités au respect de la liberté d'opinion.
Selon les règles admises du droit international, les droits fondamentaux, tels que celui à la vie, l'interdiction de la détention arbitraire, la torture et les traitements cruels, inhumains et dégradants ne peuvent être suspendus, même en cas d'urgence, a souligné aujourd'hui la Haut Commissaire, selon un communiqué publié à Genève.
« L'état d'urgence doit seulement être utilisé pour faire face à une grave menace à la sécurité de la Nation, et non pour saper l'intégrité et l'indépendance du secteur judiciaire », a souligné Louise Arbour.
La Haut Commissaire a exprimé sa préoccupation au sujet d'informations selon lesquelles des juges, des avocats et des activistes des droits de l'homme ont été arrêtés ou assignés à résidence, y compris Asma Jahangir, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la liberté de religion et de croyance.
Elle a demandé aux autorités pakistanaises de s'assurer que personne ne soit détenu pour le libre exercice de la liberté d'opinion.