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Les Tokélaou disent non à l&#39autonomie

Les Tokélaou disent non à l&#39autonomie

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Le résultat du référendum d&#39auto-détermination dans les Tokélaou, un groupe de trois petits atolls situés dans l&#39océan Pacifique, n&#39a pas modifié le statut de territoire non-autonome administré par la Nouvelle-Zélande, car 16 voix ont manqué en faveur du changement.

Le vote, qui s'est achevé hier après quatre jours de scrutin, a recueilli au total 692 voix, dont 446 en faveur de l'autonomie (64.4%) et 246 contre. La majorité des deux-tiers n'a pas été atteinte, car 16 votes ont manqué pour comptabiliser 462 voix, indique un communiqué publié hier à Atafu.

Cette règle des deux-tiers avait été décidée par le 'General Fono', l'organe national représentatif des Tokélaou.

Il s'agit du deuxième référendum sur la question, le premier ayant eu lieu en février 2006, lorsque 60% des habitants s'étaient prononcés pour le statut d'autonomie en libre association avec la Nouvelle-Zélande.

Une mission d'observation de l'ONU était présente lors du scrutin, comme lors du premier référendum. Elle a jugé que le référendum s'était déroulé dans de bonnes conditions et avait reflété l'opinion de la population des atolls.

Le Représentant du Comité spécial de la décolonisation, l'ambassadeur de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Robert Aisi, a reconnu que les habitants des Tokélaou devaient être « fiers ». Même si les deux-tiers n'ont pas encore voté pour l'autonomie, les atolls gèrent déjà leurs affaires d'une façon très autonome, a-t-il souligné.

« Le Comité spécial a depuis longtemps admiré le fait que cette petite communauté de 1500 personnes soit capable, entre autres choses, de gérer son propre budget, de faire fonctionner ses propres services publics, et de s'occuper de son propre service de courrier et de son système de télécommunications », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, les Tokélaou ont su jouer un rôle dans les affaires régionales et sont membres de diverses organisations régionales et internationales.

L'ambassadeur Aisi a aussi salué la coopération entre les Tokélaou et la Nouvelle-Zélande à l'occasion du référendum, qualifiant la relation de « modèle » pour les autres territoires non-autonomes et les puissances administrantes.

Dans un message transmis aujourd'hui par sa porte-parole, le Secrétaire général a exprimé son respect face à l'opinion exprimée par la population des Tokélaou et salué la coopération « exemplaire » des autorités de la Nouvelle-Zélande.