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Le Conseil de sécurité attaché à des élections présidentielles régulières au Liban

Le Conseil de sécurité attaché à des élections présidentielles régulières au Liban

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Par la voix du ministre des Affaires étrangères de la France Bernard Kouchner, le Conseil de sécurité a appelé aujourd&#39hui à la tenue d&#39une élection libre et régulière au Liban le 23 octobre, sans aucune « ingérence étrangère ».

« Les membres du Conseil de sécurité ont rappelé leur attachement à la mise en oeuvre de l'ensemble des résolutions du Conseil sur le Liban, en particulier la résolution résolution 1559 (2004) du Conseil de sécurité, la résolution 1680 (2006) et la résolution 1701 (2006) », a déclaré Bernard Kouchner qui a tenu de nombreuses consultations en marge du débat général de l'Assemblée, à New York.

La France assume au mois de septembre la présidence du Conseil de sécurité.

Les membres du Conseil ont « réitéré leur attachement à la souveraineté, l'intégrité territoriale, l'unité et l'indépendance politique du Liban dans ses frontières intégralement reconnues », a-t-il dit.

« Ils ont appelé à la tenue d'une élection libre et régulière conformément aux normes et aux délais constitutionnels libanais, et sans aucune ingérence étrangère, dans le plein respect de la souveraineté du Liban, sur la base de l'unité nationale et dans un climat dénué de toute violence, peur ou intimidation, en particulier contre les représentants du peuple et des institutions libanaises ».

« A cet égard, ils ont pris note de la décision de réunir la prochaine session du parlement libanais, le 23 octobre, et ont souhaité vivement que dans ce cadre le parlement libanais procède à l'élection du président de la république ».

« Ils ont rappelé les normes de la déclaration du Conseil de sécurité du 20 septembre 2007, au lendemain de l'assassinat du député Antoine Ghanem, ainsi que la déclaration à la presse du président du Conseil du 19 septembre 2007 relative à la création du Tribunal spécial pour le Liban ».

Interrogé sur la position de la France, Bernard Kouchner a réitéré le soutien à « toutes les communautés libanaises ».

« Nous souhaitons par-dessus tout que cette élection se tienne conformément à la constitution et aux accords de Taëf. Nous sommes tout à fait déterminés à ce que tout se déroule normalement », a déclaré le ministre des Affaires étrangères de la France.

Soulignant que la réunion n'avait déjà pas pu se tenir au parlement le 24 septembre, il a dit « continuer à parler à tout le monde, y compris aux pays de la région, puisque certains sont impliqués plus que d'autres dans des décisions qui ne devraient concerner que le Liban, seul ».

« Nous avions constaté une bonne volonté de la part de toutes les communautés, et nous sommes désolés qu'un crime supplémentaire, odieux, horrible, intolérable soit intervenu, précisément contre un de ceux, Antoine Ghanem, qui avait été lors de la réunion de la Celle-Saint-Cloud, un des plus ouverts et un des plus tolérants », a-t-il ajouté.

Interrogé sur l'idée d'accorder une protection internationale aux parlementaires libanais, discutée avec les ministres de la Ligue des Etats arabes à New York, Bernard Kouchner a indiqué que ce n'était qu'un projet, et que le Liban n'avait pas encore fait de demande en ce sens.