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Journée internationale des personnes disparues : l&#39ONU s&#39inquiète de l&#39augmentation des cas de disparition forcée

Journée internationale des personnes disparues : l&#39ONU s&#39inquiète de l&#39augmentation des cas de disparition forcée

Le Groupe de travail sur les disparitions involontaires de la Commission des droits de l&#39homme des Nations Unies a exprimé aujourd&#39hui son inquiétude sur le nombre croissant de cas de disparitions forcées dans le monde.

« Les victimes de disparition forcée, dont on ignore où elles se trouvent et quel est leur sort, ne devraient pas être rappelées à notre souvenir seulement une fois par an. Chaque jour devrait être une Journée des personnes disparues », a déclaré le Groupe de travail sur les disparitions involontaires, selon un communiqué publié à Genève.

Le Groupe a également exprimé sa solidarité avec les victimes et les défenseurs des droits de l'homme qui travaillent sur les cas de disparition forcée.

Il s'inquiète qu'à la suite de violations massives des droits de l'homme dans certains pays, les cas de disparitions forcées ne soient pas résolus pendant la période consécutive au conflit ou pendant la transition démocratique. C'est pourtant une obligation des Etats de mener des enquêtes, comme l'indique la Déclaration pour la protection des personnes contre les disparitions forcées.

Le Groupe de travail s'est dit également particulièrement préoccupé par les lois d'amnistie et les mesures conduisant à l'amnistie, car elles conduisent à l'impunité et sont contraires à l'article 18 de la Déclaration.

Par ailleurs, il a appelé la communauté internationale à soutenir les associations de familles et les organisations non gouvernementales (ONG) qui travaillent sur les cas de disparition forcée et qui n'ont pas les moyens structurels ou financiers nécessaires.

Les disparitions de courte durée, sans certaines régions du monde, sont également préoccupantes, a indiqué le Groupe, comme le sont les détentions suivies par une exécution extrajudiciaire de la part de groupes ou d'individus agissant pour le compte ou au nom du gouvernement, et qui refusent de donner les informations sur la situation et le sort de la personne disparue.

Le Groupe de travail a réitéré sa volonté d'entendre rapidement les familles et les NGO qui rencontrent des obstacles dans la mise en ?uvre des principes de la Déclaration.

L'adoption de la Convention internationale pour protéger toutes les personnes contre les disparitions forcées est un « grand pas en avant », a reconnu le Groupe, qui s'est dit « confiant » que la Convention permettra d'éviter de futures disparitions. Il a invité tous les Etats à la ratifier.

Le Groupe de travail, créé en 1980 par la Commission des droits de l'homme –maintenant Conseil des droits de l'homme-, est composé de cinq experts indépendants : Santiago Corcuera (président-rapporteur), J. 'Bayo Adekanye, Darko Göttlicher, Saied Rajaie Khorasani, et Stephen J. Toope.