A San Francisco, Ban Ki-moon se dit convaincu de la possibilité d'un nouveau départ pour l'ONU
Ban Ki-moon a rappelé qu'à sa création le document originel de Charte des Nations Unies était considérée comme si précieux qu'il avait été muni d'un parachute lors de voyage de San Francisco à New York. « Ce qui est intéressant, c'est que le pauvre homme qui la transportait n'avait pas de parachute, lui », a fait remarquer le Secrétaire général.
« En outre, l'organisation naissante était considérée comme si importante que Franklin Roosevelt a envisagé d'abandonner son poste de président des Etats-Unis pour devenir son premier Secrétaire général », a-t-il expliqué.
Ban Ki-moon a réaffirmé la place primordiale des Nations Unies « pour sauver l'humanité ».
« Six décennies plus tard, les grandes questions auxquelles l'humanité est confrontée va bien au-delà de la guerre », a-t-il estimé, rappelant les menaces du terrorisme international, des maladies infectieuses, du changement climatique et du fossé entre « ceux qui ont faim et ceux qui ont la chance de vivre bien ».
« Près de 60% de la population mondiale vit avec moins de deux dollars par jours », a rappelé le Secrétaire général.
Ce dernier s'est dit déçu par la perception des deux tiers des Américains qui pensent que l'ONU « fait un mauvais travail », mais a souligné qu'en parallèle, 74% pensent qu'elle devrait être plus impliquée dans le monde.
Le Secrétaire général a réaffirmé son intention de réformer l'organisation, une question qui figure en tête de ses priorités.
Par ailleurs, interrompu lors de son discours par des spectateurs qui ont ouvert une banderole proclamant que les « droits des homosexuels étaient aussi des droits de la personne [gay rights are human rights] », Ban Ki-moon a dit qu'il s'agissait « d'un accueil inhabituel » pour lui, avant de souligner que « la question des droits des homosexuels était très sensible ».
Le Secrétaire général prenait la parole en présence de la famille qui l'a accueilli et « adopté » lors de son premier voyage aux Etats-Unis, lorsqu'il avait 18 ans, et qu'il a décrit comme « sa seconde famille » au regard des relations ainsi nouées.