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Le Conseil de sécurité exige que les groupes armés présents dans l&#39est de la RDC déposent les armes

Le Conseil de sécurité exige que les groupes armés présents dans l&#39est de la RDC déposent les armes

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Le Conseil de sécurité a exprimé aujourd&#39hui sa vive préoccupation devant la situation sécuritaire qui continue de se détériorer dans l&#39est de la République démocratique du Congo (RDC), en particulier dans le Nord-Kivu et dans le Sud-Kivu.

Le Conseil « s'inquiète tout particulièrement des graves conséquences humanitaires des actions violentes des groupes armés étrangers, notamment les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), et des activités militaires des brigades 'mixées' » souligne une déclaration lue par son Président pour le mois de juillet, le Représentant de la Chine.

Le Conseil de sécurité exhorte toutes les parties en présence à s'abstenir de toute action conduisant à une confrontation militaire, qui risquerait d'attiser davantage les tensions et d'aggraver la crise humanitaire dans les Kivus, et à rechercher une solution politique et diplomatique à la crise actuelle.

Il appelle les brigades mixées et leurs commandants à intégrer les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et à cesser leurs activités de recrutement, condamnant particulièrement « le recrutement d'enfants en violation du droit international applicable », à l'intérieur et en dehors de la République démocratique du Congo, en particulier par les forces fidèles à Laurent Nkunda.

Il exhorte les éléments précités à libérer tous les enfants se trouvant dans leurs rangs.

Le Conseil de sécurité réitère la grave préoccupation que lui inspire la menace que les groupes armés étrangers et congolais présents dans l'est de la République démocratique du Congo continuent de représenter pour la population et pour la sécurité dans la région.

Il exige à nouveau que ces groupes déposent les armes et s'engagent volontairement et sans préconditions dans la démobilisation, le rapatriement, la réinstallation et la réintégration, selon qu'il convient.

Le Conseil de sécurité invite le Gouvernement à mettre au point, en collaboration étroite avec la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) un plan global pour garantir la sécurité dans l'est du pays, notamment en accomplissant de nouveaux progrès dans le désarmement, la démobilisation et la réintégration des combattants congolais et le désarmement, la démobilisation, le rapatriement, la réinstallation et la réintégration des combattants étrangers, ainsi qu'en mettant fin à l'impunité, en promouvant la réconciliation, la cohésion sociale, le relèvement et le développement dans la région.

Il relève avec préoccupation le nombre important de personnes déplacées, et souligne la nécessité de rassurer la population et de promouvoir dans la région une administration effective de l'Etat. Le Conseil accueille favorablement l'intention des autorités congolaises de faciliter un dialogue inclusif dans les Kivus et espère sa mise en ?uvre rapide.

Le Conseil de sécurité encourage fortement le Gouvernement à mener à bien la réforme du secteur de la sécurité à l'échelle nationale à titre de priorité, en poursuivant ses efforts pour consolider la réforme de la police et intégrer les forces armées.

Dans ce contexte, il reconnaît les efforts concertés du Gouvernement et de ses partenaires en vue de réunir une table ronde nationale sur la réforme du secteur de la sécurité, prévue en octobre prochain à Kinshasa.

Le Conseil engage les États voisins concernés à faciliter davantage la réinsertion effective des anciens combattants rentrant dans leur pays et à empêcher toute activité de recrutement sur leur territoire.

Il reconnaît que de bonnes relations régionales, en particulier les relations entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, sont un facteur important pour résoudre la crise dans les Kivus.

Il encourage ces deux Gouvernements à poursuivre leur coopération pour régler leurs problèmes de sécurité communs, à améliorer leurs relations diplomatiques, et à soutenir le retour volontaire des réfugiés, en consultation avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).