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Darfour : la mission du Conseil de sécurité en Afrique recommande le déploiement d&#39une opération hybride dès que possible

Darfour : la mission du Conseil de sécurité en Afrique recommande le déploiement d&#39une opération hybride dès que possible

La mission du Conseil de sécurité en Afrique a présenté, ce matin, son rapport sur le voyage qu&#39elle a effectué, du 14 au 21 juin 2007, à Addis-Abeba, Khartoum, Accra, Abidjan et Kinshasa, dans lequel elle recommande au Conseil de s&#39efforcer d&#39« autoriser dès que possible le déploiement au Darfour de l&#39opération hybride de maintien de la paix Nations Unies/Union africaine ».

Elle lui recommande également d'examiner la « meilleure façon » d'appliquer les dispositions convenues avec le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine « pour instaurer une relation solide et plus structurée entre ces deux organes » (webcast).

Pour l'Union africaine, cette mission du Conseil de sécurité témoigne de sa volonté d'être à l'écoute du continent, renforçant ainsi la confiance de la communauté internationale dans l'action de cet organe.

L'Observatrice permanente de l'Union africaine auprès des Nations Unies a souligné lors de cette séance le besoin urgent de mettre en place l'architecture de paix et de sécurité de l'Union africaine, laquelle comprend le système continental d'alerte rapide, le Groupe des Sages et la Force africaine en attente.

Il est indispensable de réfléchir ensemble à la recherche de solutions durables à la question du financement des opérations de maintien de la paix en Afrique, placées sous la responsabilité de l'Union africaine qui agit au nom de la communauté internationale, a également assuré Lila Hanitra Ratsifandrihamanana.

Auparavant, les représentants de l'Afrique du Sud, du Royaume-Uni, du Pérou et de la France avaient effectué un bref exposé sur les composantes de la mission du Conseil de sécurité dont ils avaient respectivement la responsabilité.

L'Ambassadeur de l'Afrique du Sud, Dumisani S. Kumalo, rendant compte de sa visite à Addis-Abeba, Khartoum et Accra, a ainsi indiqué qu'un accord avait été trouvé pour que des consultations aient lieu au moins une fois par an entre le Conseil de sécurité et le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine.

Les deux organes ont discuté des problèmes communs dont est saisi le Conseil de sécurité, la plupart des résolutions adoptées étant liées aux travaux du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, a-t-il souligné.

Il a en outre rappelé qu'à Khartoum, la mission avait rencontré le président soudanais Omar Hassan El Béchir et le ministre des Affaires étrangères Lam Akol, lesquels ont confirmé qu'ils acceptaient pleinement et sans conditions l'opération hybride ONU-Union africaine.

Il a insisté sur l'importance du calendrier de déploiement de cette opération car, a-t-il dit, il est essentiel de savoir ce que l'on attend du Conseil de sécurité, de l'Union africaine et du Soudan.

La représentante du Royaume-Uni, Karen Pierce, qui s'exprimait au nom de l'Ambassadeur Emyr Jones Parry, lequel coprésidait la mission avec M. Kumalo, a observé pour sa part qu'il convenait d'avoir confiance dans le respect des engagements par toutes les parties, y compris les rebelles.

Elle a en outre estimé que l'ONU et l'Union africaine étaient entrées dans une phase de coopération sans précédent au moment où la communauté internationale fait face à des défis de taille en Somalie et au Darfour.