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Centrafrique : le Conseil de sécurité appelle à lutter contre l&#39impunité

Centrafrique : le Conseil de sécurité appelle à lutter contre l&#39impunité

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Par la voie d&#39une déclaration de son président, le Conseil de sécurité a exprimé aujourd&#39hui sa préoccupation à l&#39égard de la volatilité persistante de la situation sécuritaire dans certaines régions de la République centrafricaine, notamment du fait du banditisme mais aussi de l&#39activité de groupes armés.

Les membres du Conseil de sécurité ont « encouragé les autorités à organiser le dialogue avec l'ensemble des forces politiques et de la société civile centrafricaine, en vue de consolider la paix et la stabilité du pays », a déclaré Wang Guangya, de la Chine, dont le pays assume la présidence du Conseil pour le mois de juillet.

La déclaration est intervenue à l'issue d'une séance au cours de laquelle le Conseil a entendu un exposé du Représentant spécial du Secrétaire général pour la République centrafricaine, le général Lamine Cissé.

Les membres du Conseil de sécurité ont aussi « encouragé le Gouvernement à poursuivre ses discussions avec les groupes rebelles en vue de rétablir la sécurité sur l'ensemble du territoire, et ont appelé ces groupes à placer leur action dans le cadre constitutionnel et de la légalité, en renonçant à toute action armée ».

Le Conseil a appelé les autorités à « lutter contre l'impunité » et exprimé sa « vive préoccupation à l'égard de la situation des droits de l'homme en République centrafricaine et des informations relatives à l'usage excessif de la force par des forces gouvernementales ».

La déclaration condamne ainsi les violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire commises par des groupes armés mais aussi par certains éléments des forces armées centrafricaines.

Elle rappelle que le Conseil est prêt à examiner le déploiement d'une présence multidimensionnelle des Nations Unies dans les régions de l'est du Tchad et du nord-est de la République centrafricaine voisines du Soudan.

Les membres du Conseil de sécurité ont enfin exprimé « leur reconnaissance aux pays de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale pour l'action de la Force multinationale de la Communauté en République centrafricaine (FOMUC), ainsi qu'à l'Union africaine et à l'Union européenne pour leur soutien politique et financier ».

Dans son dernier rapport en date sur le Bureau des Nations Unies en République centrafricaine (BONUCA), le Secrétaire général estimait que « les causes de la crise actuelle sont à trouver dans quatre domaines liés entre eux : a) l'absence d'une culture de dialogue et de tolérance; b) les violations répétées des droits de l'homme; c) l'impunité; d) le handicap d'un milieu social marqué par la pauvreté généralisée, la corruption, l'irrégularité du versement des traitements et l'accumulation des arriérés de salaire » (dépêche du 27.06.2007).