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Sida : Ban Ki-moon déterminé à lutter contre la &#39dénégation&#39 relative aux traitements contre la maladie

Sida : Ban Ki-moon déterminé à lutter contre la &#39dénégation&#39 relative aux traitements contre la maladie

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Près de 8.000 personnes succombent chaque jour aux maladies liées au sida et 12.000 autres sont contaminées par le VIH, a rappelé aujourd&#39hui devant l&#39Assemblée générale le Secrétaire général de l&#39ONU, qui a mis l&#39accent sur l&#39importance de lutter contre les efforts visant à nier l&#39efficacité des traitements antirétroviraux.

« En ce qui me concerne, en tant que Secrétaire général, je promets que le sida restera pour l'ONU une question prioritaire à l'échelle du système des Nations Unies », a déclaré aujourd'hui Ban Ki-moon lors d'une réunion de l'Assemblée générale consacrée à l'Examen de la mise en ?uvre de la Déclaration d'engagement sur le VIH/sida du 2 août 2001.

Ban Ki-moon a aussi promis « que l'ONU ne fera qu'un dans l'action menée contre le sida, et que les efforts de coordination, déjà visibles, du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida et de ses parrains seront encore renforcés par la cohérence du système ; que je ferai tout mon possible pour trouver le financement nécessaire à la lutte contre le sida, maintenant et sur le long terme ».

« S'il y a une leçon à tirer ces 25 dernières années avant toutes autres leçons, c'est bien celle qui démontre que c'est seulement lorsque nous oeuvrons tous dans la même communauté de vues que nous pouvons vaincre le sida – unité entre les gouvernements, le secteur privé et la société civile ».

Ban Ki-moon a rappelé qu'en l'espace de 25 ans, le VIH a infecté 65 millions de personnes et fait 25 millions de victimes.

« Il y a aujourd'hui 40 millions de personnes dont la vie est affectée par le VIH/sida, dont près de la moitié sont des femmes. Le nombre de femmes séropositives – y compris de femmes mariées – est plus élevé que jamais », a déploré le Secrétaire général qui a précisé que « pour chaque personne recevant un traitement antirétroviral, six autres deviennent séropositives ».

« Deux millions de personnes dans les pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire reçoivent désormais un traitement. Dans les pays où l'épidémie est généralisée et où les efforts de prévention ont été soutenus, la prévalence du sida connaît un recul ».

« Et, malgré tout, l'épidémie continue de se propager. Ces deux dernières années, le nombre de personnes infectées par le VIH a augmenté dans toutes les régions du monde – mon continent d'origine, l'Asie, n'étant pas des moindres ».

« En tant que Secrétaire général venant d'Asie, je suis déterminé à m'exprimer publiquement au sujet de la propagation du sida sur le continent. Chaque jour de dénégation s'achève sur un terrible bilan » », a insisté Ban Ki-moon.

Le Secrétaire général a nommé aujourd'hui un nouvel Envoyé spécial pour le sida en Afrique, a annoncé la porte-parole du Secrétaire général, Michèle Montas, lors de son point de presse quotidien, au siège de l'ONU, à New York.

Elizabeth Mataka, du Botswana, 60 ans, remplacera Stephen Lewis. Mme Mataka vit en Zambie depuis plus de 30 ans. Elle a plus de 16 ans d'expérience en tant qu'assistante sociale dans le domaine du VIH/sida et elle est à l'heure actuelle directrice exécutive du Réseau national sur le sida de la Zambie.

Le Secrétaire général a aussi prolongé la nomination de trois envoyés sur le sida jusqu'à la fin 2008 : Nafis Sadik, du Pakistan, Envoyé spécial sur le sida en Asie et dans le Pacifique ; Lars Kalling, de la Suède, pour l'Europe de l'Est et l'Asie centrale, et George Alleyne, de la Barbade, pour l'Amérique latine et les Caraïbes.

Pour sa part, la présidente de l'Assemblée générale, Sheikha Haya Rashed al-Khalifa, du Bahreïn, a souligné que 3 millions de personnes mourraient de la maladie cette année.

« Notre monde ne sera jamais entièrement sûr à moins que l'on ne lutte contre la pauvreté, l'injustice et les inégalités, et le sida a un lien avec ces trois phénomènes », a-t-elle affirmé.