Droits de l'homme : la mort de 27 personnes dans des affrontements le mois dernier au Népal aurait pu être évitée
La branche du bureau des droits de l'homme consacrée au Népal a rendu aujourd'hui ses conclusions concernant la mort de 27 personnes liées au parti communiste, le 21 mars dernier, estimant que ces incidents révélaient une nouvelle fois la faiblesse des forces de l'ordre dans le pays.
« Ces 27 individus ont été tués de manière brutale et il n'y a aucun doute sur le fait que ces morts auraient pu être évitées », souligne le rapport.
« Ces incidents ont révélé une fois de plus les faiblesses des forces de l'ordre qui, connaissant le risque d'affrontements et de violence, se sont avérées extrêmement mal-préparées pour garantir un contrôle efficace de la foule », a indiqué Michèle Montas, la porte-parole du Secrétaire général, lors de son point-presse quotidien au siège de l'ONU à New York.
Le bureau des droits de l'homme a rappelé qu'il était du devoir et de la responsabilité de tous les acteurs du processus de paix et du processus électoral au Népal, en particulier de l'Etat, de faire en sorte que des évènements comme ceux-là ne se reproduisent pas.
Le 21 mars dernier, des affrontements entre ex-rebelles maoïstes et défenseurs du peuple madeshi dans le centre du pays avaient fait 27 morts (dépêche du 22.03.2007).
La Haut-commissaire aux droits de l'homme Louise Arbour avait condamné ces affrontements où la plupart des victimes ont été tuées par de graves blessures à la tête apparemment causées par des coups portés avec des bâtons de bambou.
« Bien qu'il y ait dans la région un nombre considérable de personnel de police, seul un petit nombre a été déployé sur le lieu de ces incidents », avait-t-elle déploré.
Par ailleurs, une délégation du Népal comprenant des représentants du gouvernement, des dirigeants politiques et des personnalités de la société civile se rendront au siège de l'ONU à New York du 23 au 25 avril.
« Le but de cette visite est de renforcer leurs relations de travail avec les Nations Unies, les agences internationales et les institutions financières qui soutiennent le processus de paix au Népal », a indiqué Michèle Montas.
« Les Nations Unies ont demandé l'aide des autorités américaines afin de fournir des visas aux membres de la délégation maoïste », a-t-elle précisé.