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Le Secrétaire général appelle le Conseil de sécurité à lutter contre les changements climatiques

Le Secrétaire général appelle le Conseil de sécurité à lutter contre les changements climatiques

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Le Conseil de sécurité a un rôle à jouer pour agir avec les autres organes intergouvernementaux afin de lutter contre les causes profondes des conflits, parmi lesquelles figurent les conséquences économiques et politiques des changements climatiques, a affirmé aujourd&#39hui le Secrétaire général lors du premier débat du Conseil organisé sur cette question.

« Je suis convaincu qu'aujourd'hui tous les pays reconnaissent que le changement climatique, en particulier, nécessite une réponse globale et à long terme, qui soit conforme aux dernières découvertes scientifiques et compatible avec le développement économique et social », a dit le Secrétaire général lors d'une séance publique du Conseil consacrée à « l'énergie, à la sécurité et au climat », convoquée à l'initiative de son président pour le mois d'avril, le Représentant permanent du Royaume-Uni.

« Tant en termes financiers qu'en termes de vies humaines épargnées et de qualité de vie, le coût de la prévention des conflits est bien moindre que leurs conséquences », a rappelé le Secrétaire général.

Ban Ki-moon a rappelé que, selon les derniers rapports du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), « le réchauffement de la planète est sans équivoque, son impact est manifeste et il ne fait pas de doute que les activités humaines y contribuent de façon considérable » (dépêche du 9.04.2007).

Le Secrétaire général a rappelé que « les changements climatiques anticipés n'étaient pas seulement une préoccupation environnementale ».

Il a évoqué plusieurs scénarios « alarmants, et non pas alarmistes », que la communauté internationale devrait s'attacher à prévenir.

La modification des schémas climatiques, causant inondations et sécheresses, avec les coûts économiques qui s'y rapportent tels que la compensation pour les terres perdues, risque de polariser et de marginaliser les communautés.

Les catastrophes naturelles risquent d'accroître les situations d'urgences humanitaires, et donc l'instabilité et la dislocation sociale.

Les migrations causées par les changements climatiques pourraient renforcer les tensions et les conflits, surtout dans les régions où il existe déjà de nombreuses personnes déplacées et réfugiées.

La raréfaction des ressources, notamment en eau et en nourriture, pourrait transformer une compétition aujourd'hui pacifique en violence.

« Enfin, on sait déjà que le caractère limité de l'accès à l'énergie est une cause importante de conflit. La modification de notre planète risque de l'aggraver encore », a fait observer le Secrétaire général.

Ce dernier a rappelé qu'en outre tous ces scénarios seraient de nature à entraver la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).