Jan Eliasson en visite en Erythrée pour mieux coordonner les efforts de règlement du conflit au Darfour
« Même si nous souhaitons que les actions de l'ONU et de l'Union africaine (UA) soient centrales, les pays voisins connaissent la région et ont des contacts », avait déclaré Jan Eliasson le 6 mars dernier devant la presse à New York, espérant que les efforts de pays comme l'Erythrée, la Libye ou l'Egypte seront complémentaires de ceux des Nations Unies (dépêche du 06.03.2007).
L'Envoyé spécial se rend en Erythrée sur invitation personnelle du Président Isayas Afewerki.
Selon les informations parues dans la presse, le Tchad, l'Erythrée et la Libye se sont engagés, lors d'un sommet en février à Tripoli, à jouer les émissaires auprès des rebelles soudanais du Darfour qui n'ont pas signé l'accord de paix d'Abuja en 2006, afin qu'ils acceptent de rencontrer le gouvernement de Khartoum.
Les relations soudano-érythréennes avaient été minées après des accusations mutuelles d'assistance aux groupes rebelles. En 2002, les deux pays avaient rappelé leurs ambassadeurs et fermé leur frontière commune, après que Khartoum eut accusé Asmara d'avoir soutenu une offensive de rebelles soudanais.
Mais après la signature en janvier 2005 d'un accord de paix devant mettre fin à la guerre civile nord-sud au Soudan, les relations se sont détendues, l'Erythrée jouant un rôle majeur dans les efforts de paix dans l'est du Soudan.
Toujours concernant le Darfour, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonateur des secours d'urgence, John Holmes, est arrivé à Khartoum où il va rencontrer des personnalités du gouvernement soudanais, des représentants d'organisations non gouvernementales (ONG), de la société civile et des pays donateurs.
Il se rendra ensuite au Tchad et en République centrafricaine, pour une mission de deux semaines, sa première depuis son entrée en fonction, le 1er mars (dépêche du 05.03.2007).