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L&#39Erythrée demande le départ &#39définitif&#39 d&#39un responsable du déminage de l&#39ONU

L&#39Erythrée demande le départ &#39définitif&#39 d&#39un responsable du déminage de l&#39ONU

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La Mission des Nations Unies en Éthiopie et en Érythrée (MINUEE) indique aujourd&#39hui qu&#39elle a reçu une demande de la part des autorités érythréennes tendant à ce que David Bax, administrateur de programme du centre de coordination de la lutte antimines de la Mission quitte le pays « définitivement ».

La Mission des Nations Unies en Éthiopie et en Érythrée (MINUEE) indique aujourd'hui qu'elle a reçu une demande de la part des autorités érythréennes tendant à ce que David Bax, administrateur de programme du centre de coordination de la lutte antimines de la Mission quitte le pays « définitivement ».

« Dans ce message, les autorités érythréennes font référence à des violations répétées des lois et des règlements érythréens de la part de l'administration du centre », a rapporté la porte-parole du Secrétaire général, Michèle Montas, lors de son point presse quotidien au siège des Nations Unies à New York.

« La MINUEE n'est pas d'accord avec cette décision ni avec les raisons qui la motivent mais s'est conformée à l'ordre d'expulsion et David Bax a déjà quitté le pays », a-t-elle indiqué.

« Venant s'ajouter à l'interdiction des hélicoptères en vigueur depuis le mois d'octobre 2005, à l'expulsion de plus de 180 membres du personnel de la MINUEE sur la base de leur nationalité et aux restrictions de mouvement imposées aux patrouilles de la Mission, cette nouvelle action des autorités érythréennes va affecter encore davantage sa capacité à exercer les fonctions pour lesquelles elle a été mandatée par le Conseil de sécurité », a souligné la porte-parole.

La zone sous responsabilité de la Mission est appelée Zone de sécurité temporaire et se situe entre l'Erythrée et l'Ethiopie. Ces deux pays ont été en guerre de 1998 à 2000 jusqu'à la signature des accords d'Alger qui prévoyaient la délimitation de la frontière, mais l'Éthiopie a refusé le tracé proposé en 2002 par la Commission de délimitation, qui est censé s'imposer aux deux parties.

Depuis le mois d'octobre 2005, le gouvernement érythréen soumet la MINUEE à une interdiction de survol du territoire par ses hélicoptères. Il limite aussi le territoire qu'elle est habilitée à surveiller et les routes qu'elle peut emprunter. Il a enfin demandé l'expulsion de son personnel occidental et procédé à l'emprisonnement de membres du personnel de la Mission de nationalité érythréenne.

Comme régulièrement depuis 2005, le Conseil de sécurité a récemment exigé de l'Érythrée qu'elle retire ses forces et son matériel de la Zone de sécurité temporaire et qu'elle lève les restrictions qu'elle impose aux déplacements et aux opérations de la MINUEE tout en lui fournissant l'assistance, le soutien et la protection dont elle a besoin (dépêche du 30.01.2007).