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Le Conseil de sécurité réuni sur la question de la réforme du secteur de la sécurité

Le Conseil de sécurité réuni sur la question de la réforme du secteur de la sécurité

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« La première leçon que les Nations Unies peuvent tirer de leur expérience est que la sécurité est une condition essentielle et urgente de la consolidation de la paix », a déclaré le Secrétaire général devant le Conseil de sécurité réuni aujourd&#39hui pour un débat public sur l&#39appui à la réforme du secteur de la sécurité.

« Le but des opérations de maintien de la paix doit être de faire en sorte que les accords de paix et les programmes de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR) n'empêchent pas, mais au contraire contribuent à rétablir une sécurité durable. Les Nations Unies font des progrès à cet égard », a estimé le Secrétaire général.

Ban Ki-moon a ajouté que la deuxième leçon est que « la sécurité ne peut être rétablie et maintenue dans le vide ».

« Il est essentiel d'accorder l'attention requise aux besoins et aux perspectives de l'État et des communautés concernées. Plus large sera l'appropriation nationale, plus durable sera la sécurité », a souligné le Secrétaire général.

« La troisième leçon est que la sécurité durable va bien au-delà de la réintégration des soldats ou de la formation de policiers. Sans des institutions efficaces et bien gérées, le maintien de la paix ne sera pas possible », a-t-il dit.

Quatrième et dernière leçon : il faut impliquer plusieurs acteurs dont les États Membres, les organisations régionales et les institutions de Bretton Woods, a estimé le Secrétaire général, qui a souhaité donner aux Casques bleus des « directives claires, un appui efficace et une bonne formation ».

Pour sa part, la présidente de l'Assemblée générale, Sheikha Haya Rashed al Khalifa, a rappelé que la police, l'armée et le système judiciaire étaient essentiels à la stabilité, à la justice, à la bonne gouvernance et à l'Etat de droit, ajoutant : « l'impartialité de ces institutions reflète la force d'une démocratie ».

Elle a souligné que l'Assemblée générale, organe principal de délibérations et de définition des politiques, pouvait apporter une contribution importante à ce débat émergent.

« Il s'agit une fois encore de la reconnaissance du fait que la division traditionnelle entre questions de 'sécurité' d'une part et problèmes de 'développement' d'autre part est à la fois artificielle et impraticable sur le long terme », a dit le président du Conseil économique et social, Dalius Cekuolis.

Enfin, le président du Comité d'organisation de la Commission de consolidation de la paix, Ismael Abraao Gaspar Martins, a souligné que la réforme des forces de sécurité dans certains pays ne pouvait se faire qu'avec l'appui international.

Il a cité ainsi Haïti, le Timor-Leste et la Guinée-Bissau, en notant que cet appui s'avérait essentiel pour éviter une rechute dans la guerre.

Voir l'ensemble des débats au Conseil de sécurité dans le communiqué de l'ONU.