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Grippe aviaire: les chats sous haute surveillance, selon la FAO

Grippe aviaire: les chats sous haute surveillance, selon la FAO

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Les chats peuvent contracter le virus mortel de la grippe aviaire, mais pour l&#39instant, aucune preuve scientifique ne suggère de transmission importante du virus chez les chats ou du chat à l&#39homme affirme aujourd&#39hui l&#39Organisation des Nations Unies pour l&#39alimentation et l&#39agriculture (FAO).

Les chats peuvent contracter le virus mortel de la grippe aviaire, mais pour l'instant, aucune preuve scientifique ne suggère de transmission importante du virus chez les chats ou du chat à l'homme affirme aujourd'hui l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

« Principe de précaution oblige, la FAO recommande de garder les chats à bonne distance des oiseaux infectés dans les zones où a été détecté le virus H5N1 chez la volaille ou les oiseaux sauvages. Dans les élevages commerciaux, les chats devraient être confinés. De telles mesures s'imposent jusqu'à la disparition du danger », indique un communiqué publié aujourd'hui à Rome.

La FAO déconseille d'abattre les chats en guise de mesure de lutte contre le virus, car rien ne laisse supposer la transmission persistante du virus par les chats. Leur élimination pourrait favoriser la prolifération de rongeurs comme les rats, ennemis des cultures et pouvant transmettre des maladies à l'homme.

Selon des rapports non confirmés, la haute prévalence de l'infection par H5N1 dépistée chez les chats en Indonésie a provoqué une certaine alarme. Des prélèvements ont été faits sur des chats errants qui se nourrissent dans les décharges à proximité des marchés de volaille à Java et Sumatra où des foyers de H5N1 ont récemment éclaté.

Selon l'agence des Nations Unies, ce n'est pas la première fois que des chats contractent le virus, comme le montrent des épisodes précédents en Thaïlande, Irak, Fédération de Russie, dans l'Union européenne et en Turquie. Les chats peuvent être infectés lorsqu'ils se nourrissent d'oiseaux domestiques ou sauvages malades; ils peuvent développer la maladie fatale et excréter le virus par les voies respiratoires et digestives.

“Cela soulève quelques préoccupations, non seulement parce que les chats pourraient servir de vecteurs intermédiaires dans la propagation interespèces du H5N1, mais aussi parce que la croissance de celui-ci chez les chats pourrait favoriser son adaptation en une souche infectieuse pouvant déclencher une pandémie grippale”, selon M. Alexandre Müller, sous-directeur général de la FAO.

“Selon les rapports en provenance d'Indonésie publiés en janvier, environ 80 pour cent des chats dans les zones des flambées n'avaient pas été infectés, ce qui est plutôt encourageant. Cela indique qu'il est peu probable que les chats constituent un réservoir d'infection, mais plutôt un hôte final du virus H5N1”, affirme Peter Roeder, expert en santé animale à la FAO.

La FAO recommande de surveiller de près les chats pour détecter d'éventuelles infections. “Toute mortalité suspecte chez les chats pourrait faire penser au H5N1. L'infection chez les chats pourrait être un signal d'alarme précoce. Leur observation devrait, par conséquent, faire partie des systèmes de surveillance dans les zones affectées”.