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Sud-Soudan : Ban Ki-moon estime qu&#39il reste beaucoup à faire pour la mise en oeuvre de l&#39accord de paix

Sud-Soudan : Ban Ki-moon estime qu&#39il reste beaucoup à faire pour la mise en oeuvre de l&#39accord de paix

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Dans son dernier rapport sur le Soudan publié aujourd&#39hui, le Secrétaire général a estimé que si les parties avaient accompli « des progrès importants dans la mise en ?uvre de l&#39accord de paix global », il leur restait encore « beaucoup à faire pour établir une démocratie » qui suscitera l&#39adhésion des électeurs du Sud-Soudan.

« En ce deuxième anniversaire de l'accord de paix global, je m'inquiète de ce que 'l'esprit de Naivasha', qui avait conduit à la conclusion de cet accord historique, semble s'être dissipé », a déploré le Secrétaire général dans son rapport mensuel sur la situation au Sud-Soudan, réalisé conformément à la résolution 1590 (2005) du Conseil de sécurité.

L'accord de paix global avait été signé le 9 janvier 2005 à Naivasha entre le gouvernement du Soudan et l'Armée populaire de libération du Soudan, mouvement rebelle du Sud, après 21 ans de guerre civile.

Ces derniers mois, le consensus engendré par l'accord a cédé le pas à « la méfiance et à l'incertitude », ajoute le rapport.

« La récente crise survenue à Malakal nous rappelle que l'accord de paix global, résultat de difficiles négociations, n'est pas encore stable ni autonome, mais a besoin d'encouragements constants. La méfiance entre les parties demeure un sérieux obstacle, les fauteurs de troubles potentiels sont loin d'avoir été éliminés et la guerre au Darfour a détourné l'attention de la communauté internationale de la mise en ?uvre de l'accord global », explique le rapport.

Plus de 150 personnes ont été tuées dans les combats qui ont opposé au mois de décembre d'anciens groupes rebelles et des forces gouvernementales dans la ville de Malakal.

Concernant les problèmes de sécurité, le Secrétaire général a rappelé que les Forces armées soudanaises devaient achever leur redéploiement au nord de la frontière du 1er janvier 1956 avant le 9 juillet.

« Tandis que le redéploiement de l'Armée de libération du peuple soudanais dépend de la formation d'unités mixtes intégrées, le calendrier fixé dans l'accord de paix global est déjà dépassé », note encore le Secrétaire général.

« La violence qui a éclaté à Malakal ne témoigne pas seulement de l'urgente nécessité d'intégrer les autres groupes armés, mais montre que les unités mixtes intégrées ne fonctionnent pas encore comme fondement d'une future armée nationale et ne sont pas encore en mesure de garantir la sécurité et la stabilité », souligne le rapport.

Le Secrétaire général a aussi exhorté les parties à « cesser d'utiliser les milices pour se battre par procuration et faire de l'intégration des autres groupes armés une priorité absolue ».

Sur le plan économique, le rapport note que les ressources financières pour aider à la mise en oeuvre de l'accord de paix global manquent.

« Les préoccupations suscitées au niveau international par la situation au Darfour ces deux dernières années ont, et cela est bien compréhensible, détourné l'attention, mais aussi les ressources humaines et financières, de la mise en ?uvre de l'accord de paix global », affirme le Secrétaire général.