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L&#39ONU aura besoin d&#39un engagement sans relâche des Etats-Unis, affirme Ban Ki-moon à Washington

L&#39ONU aura besoin d&#39un engagement sans relâche des Etats-Unis, affirme Ban Ki-moon à Washington

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A l&#39issue d&#39un entretien avec le président Bush, le Secrétaire général a lancé aujourd&#39hui à Washington un appel à un engagement ferme des Etats-Unis à la cause des Nations Unies, notamment dans le domaine financier, soulignant que ce partenariat essentiel ne devait pas se faire aux dépends des autres 191 Etats membres.

« En Asie de l'Est, d'où je viens, 60 années forment un cycle. L'ONU entre dans un nouveau cycle alors qu'elle vient de célébrer ses 60 ans. Nous pouvons entrer dans une nouvel âge d'or pour les Nations Unies si nous travaillons de façon collective, et si les Etats-Unis sont avec nous sans réserves et sans relâche », a déclaré aujourd'hui Ban Ki-moon lors d'une allocution prononcée au Center for Strategic and International Studies de Washington.

« Nous ne pouvons y parvenir qu'en partenariat avec votre pays – clef de notre création, crucial tout au long de notre histoire et indispensable à notre futur », a-t-il affirmé.

« Mais je dois être clair : un partenariat entre les Etats-Unis et les Nations Unies ne doit pas, et ne peut se faire aux dépends des autres », a-t-il prévenu.

« Chacun des Etats Membres a le droit d'être entendu, quelle que soit la taille de sa population ou de son portefeuille », a-t-il encore dit.

« Notre partenariat ne peut pas non plus s'épanouir dans un climat de peur et de méfiance » a-t-il ajouté, estimant « qu'avec la participation active des Etats-Unis, le potentiel des Nations Unies est illimité ».

Ban Ki-moon a estimé que le succès de son mandat dépendrait d'un partenariat « ferme, solide et large, aux niveaux politique, opérationnel, moral sans parler du niveau financier », avec les Etats-Unis.

Compte tenu de l'explosion des demandes sur tous les fronts, du maintien de la paix à l'assistance humanitaire à la santé, une base financière solide est une question de survie non seulement pour l'Organisation mais aussi pour des millions de personnes à travers le monde », a-t-il dit, soulignant que cela nécessitait l'engagement du gouvernement américain, ainsi que du Congrès.

Ban Ki-moon a cité en conclusion des extraits du dernier discours du président John F. Kennedy à l'ONU, révélant que c'était une visite à 18 ans à la Maison Blanche pour y rencontrer le président Kennedy, le 20 septembre 1963, qui lui avait insufflé son engagement au profit du service public.

A l'issue de son entretien avec le président Bush, Ban Ki-moon a indiqué que leurs discussions avaient porté notamment sur le Moyen-Orient, l'Iran, l'Iraq, la crise au Darfour, la Somalie et la question nucléaire nord-coréenne.