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Ban Ki-moon au Conseil de sécurité pour la première fois lundi

Ban Ki-moon au Conseil de sécurité pour la première fois lundi

Le nouveau Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, participera lundi prochain, pour la première fois, à une séance publique du Conseil de sécurité qui sera consacrée aux menaces à la paix et à la sécurité internationales, a annoncé aujourd’hui son président pour le mois de janvier.

Lors d’une conférence de presse donnée à New York pour présenter le programme de travail des quatre prochaines semaines, le président du Conseil de sécurité, le Représentant de la Fédération de Russie Vitaly Churkin, a qualifié cette réunion de « très importante ».

L’ambassadeur russe a notamment souligné que la présence du successeur de Kofi Annan permettra de faire un point complet d’une question dont le Sommet mondial de septembre 2005 a fait l’une de ses priorités.

Il a aussi estimé « urgent » de s’entendre sur des définitions claires en matière de paix et de sécurité, afin que le Conseil puisse avancer de la manière la plus collective et concrète possible.

« Nous devons nous en tenir au rôle dévolu au Conseil de sécurité et à ses membres par la Charte de l’ONU », a-t-il affirmé, en formant le vœu que le Conseil soit plus que jamais le lieu où se prennent des décisions déterminantes pour la vie des populations les plus vulnérables.

Le Conseil se penchera, le 9 janvier, sur la situation en République démocratique du Congo (RDC) et en Côte d’Ivoire. Les délégations entendront un exposé sur la RDC du Haut Représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère et la sécurité commune, Javier Solana.

Elles se prononceront aussi sur la prorogation de l’Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire ( ONUCI ), dont le mandat expire le 10 janvier.

L’Afrique sera également au programme du Conseil le 10 janvier, les membres ayant prévu d’examiner l’évolution de la crise au Darfour et de la transition gouvernementale en Somalie.

S’agissant du Soudan, Vitaly Churkin a déclaré que l’héritage de Kofi Annan allait peser de tout son poids à l’avenir, lui qui a contribué dans une large mesure à améliorer les relations entre Khartoum et les Nations Unies.

Le Représentant de la Russie a, par ailleurs, indiqué que le Conseil tiendra des consultations sur le Népal, la crise en République centrafricaine, la Mission des Nations Unies en Éthiopie et en Érythrée (MINUEE), l’évaluation des questions transfrontalières en Afrique de l’Ouest et la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).

En ce qui concerne la situation en Géorgie, qui fera l’objet de consultations le 24 janvier, le président du Conseil a fait part de son inquiétude face à l’attitude des autorités géorgiennes, peu promptes selon lui à appliquer à ce stade la résolution 1716 du Conseil de sécurité.

En sa qualité de Représentant de la Russie, il a mis, en particulier, l’accent, sur la nécessité pour la partie géorgienne de retirer toute présence militaire non autorisée dans la Kodori, conformément aux dispositions de l’accord de Moscou.

Des consultations sur le Moyen-Orient auront lieu le 25 janvier. Vitaly Churkin a indiqué que le projet de création d’un tribunal à caractère international pour le Liban contribuerait, au-delà du rôle juridique qu’il serait amené à jouer, à instaurer la stabilité politique dans ce pays et, par conséquent, dans la région tout entière.

Pour ce qui est des dossiers nucléaires nord-coréen et iranien, le Représentant de la Russie a estimé que la confiance et l’espoir devaient prévaloir face aux déclarations visant à saper l’autorité et la marge de manœuvre du Conseil.

Exprimant son souhait qu’une solution politique acceptable pour tous soit trouvée sur la question du nucléaire iranien, il a jugé périlleux de prendre des mesures unilatérales hâtives qui viendraient s’ajouter aux sanctions déjà prises collectivement.

Il a en outre pris note de la proposition du Secrétaire général de nommer un Envoyé spécial en République populaire démocratique de Corée.