L'actualité mondiale Un regard humain

L&#39Iraq aura impérativement besoin de l&#39aide de ses voisins et de la communauté internationale, estime Ashraf Qazi

L&#39Iraq aura impérativement besoin de l&#39aide de ses voisins et de la communauté internationale, estime Ashraf Qazi

media:entermedia_image:029092ad-5dc9-496e-9224-41b759eef684
Sans l&#39aide de la communauté internationale, notamment des cinq membres permanents du Conseil de sécurité et de ses voisins, l&#39Iraq ne parviendra pas à retrouver l&#39unité dont elle a besoin pour adopter des réformes garantissant le partage du pouvoir et des ressources nationales, a affirmé aujourd&#39hui le Représentant spécial du Secrétaire général dans le pays.

Alors que la violence en Iraq paraît « incontrôlable », « l'Iraq se trouve au bord de la guerre civile », a déclaré Ashraf Qazi, lors d'une séance publique du Conseil de sécurité sur la situation en Iraq.

A l'heure actuelle, plus de 5.000 Iraquiens meurent de mort violente chaque mois. Depuis l'attaque du mausolée de Samarra le 22 février dernier, près d'un demi-million de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays et l'exode des réfugiés Iraquiens pèse durement sur les pays voisin, a-t-il rappelé.

« Compte tenu du manque d'unité politique, de la fragmentation de la société iraquienne et des niveaux 'paralysants' de violence, il n'est pas réaliste de s'attendre à ce que le gouvernement et le parlement fassent progresser les choses sans la coopération active de la communauté internationale et régionale », a-t-il affirmé.

Le Représentant spécial du Secrétaire général s'est dit frappé par « l'unanimité » avec laquelle les voisins de l'Iraq reconnaissent que les problèmes du pays ne peuvent être réglés de manière purement interne.

Il a rappelé la proposition du Secrétaire général dans son dernier rapport sur la Mission d'assistance des Nations Unies pour l'Iraq (MANUI), tendant à organiser un forum constitué des voisins de l'Iraq et des cinq membres permanents du Conseil de sécurité : la Russie, les Etats-Unis, la Chine, la France et le Royaume-Uni (dépêche du 8.12.06).

« La concertation doit aussi impliquer toutes les forces politiques iraquiennes qui sont prêtes à abandonner la violence à des fins politiques », a-t-il dit.

Mais, a-t-il ajouté, cela implique aussi que « tous les pays de la région fassent de la contribution à la paix et à l'unité de l'Iraq une de leurs priorités ».

Dans l'immédiat, outre la révision de la Constitution qui reste au point mort, le Représentant spécial a fait un bilan des questions « sur lesquelles il faut parvenir à un consensus urgent », telles que décrites dans le rapport de Kofi Annan.

Il s'agit d'abord de mettre en place une distribution équitable des revenus du pétrole, un partage équitable du pouvoir, notamment celui de lever des impôts, permettant au gouvernement central de fournir des services à tous les Iraquiens.

Il s'agit aussi de former les forces de sécurité afin qu'elles soient fiables et respectées, qu'elles puissent démanteler les milices et maintenir le monopole de la force.

Il faut également assurer le respect des droits de l'homme en assurant un système judiciaire efficace et reconstruire l'unité de la société civile autour de questions « non sectaires ».

Ashraf Qazi a salué l'organisation par le gouvernement iraquien d'une conférence de réconciliation nationale prévue pour le 16 décembre et les progrès accomplis dans la rédaction d'un projet de loi sur les hydrocarbures.

imageRetransmission de la séance du Conseil de sécurité[2 heures 4 minutes]