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Le Secrétaire général appelle les Etats Membres à soutenir son projet de réforme des ressources humaines

Le Secrétaire général appelle les Etats Membres à soutenir son projet de réforme des ressources humaines

Le Secrétaire général de l&#39ONU, Kofi Annan, a présenté aujourd&#39hui à la Commission budgétaire de l&#39Assemblée générale ses propositions de réformes dans le domaine de la gestion des ressources humaines, appelant les Etats Membres à ne pas les « mettre de côté » à la veille d&#39un changement d&#39administration, avec la venue du prochain Secrétaire général Ban Ki-moon.

Le Secrétaire général a présenté aujourd'hui devant la Cinquième Commission ses rapports « Investir dans le capital humain » (A/61/255) et « Réforme du service mobile : investir pour répondre aux besoins en personnel des opérations de paix des Nations Unies au XXIe siècle » (A/61/255/Add.1).

Il a rappelé que les fonctionnaires constituaient l'atout le plus précieux de l'Organisation et constituaient 80% de ses ressources. « Pourtant ce personnel n'est pas suffisamment soutenu », a-t-il regretté, expliquant que les procédures n'avaient pas été adaptées aux besoins d'un monde en pleine mutation.

Il a rappelé que des mesures avaient déjà été mises en place pour rationnaliser les règles et procédures, augmenter les effectifs du personnel des opérations de maintien de la paix et améliorer la sécurité et la formation du personnel. Ces mesures ont permis aux Nations Unies de devenir plus efficaces qu'il y a 10 ans.

Kofi Annan a expliqué qu'il présentait une nouvelle série de propositions, parce que, même si l'Organisation était sur la bonne voie, elle faisait encore face à des obstacles considérables.

Le Secrétaire général avait lancé en mars dernier son rapport « Investir dans l'Organisation », qui présentait de nombreuses réformes dans le domaine de la gestion du personnel (Sur le rapport, Sur la présentation par Kofi Annan dépêches du 7.03.06).

Kofi Annan a évoqué aujourd'hui la lenteur du recrutement, l'absence de parité entre hommes et femmes et la complexification des mandats.

« Aujourd'hui, l'Organisation est pluridimensionnelle, puisque plus de la moitié de ses 30 000 fonctionnaires travaillent hors du Siège, avec une expansion du nombre de pays où ils interviennent », a-t-il fait remarquer.

Or, les textes réglementaires n'ont été que partiellement adaptés à ces réalités nouvelles, avec des systèmes fragmentés et des technologies dépassées et inadaptées à la gestion d'effectifs à l'échelle mondiale.

Ces carences ont débouché sur des taux de vacances élevés - de 22 à 26% - dans les missions et un taux déstabilisateur de renouvellement des effectifs. En outre, plus de la moitié du personnel sur le terrain est au service de l'Organisation depuis deux ans ou moins.

Il est temps d'apporter un changement plus profond à la culture même de l'Organisation, a déclaré le Secrétaire général. Ce changement nécessite l'adhésion des directeurs de programme et des représentants du personnel, qui ont été largement consultés et ont appuyé les projets présentés.

Kofi Annan a cependant regretté que le syndicat du personnel du Siège de New York ait choisi de ne pas participer au processus officiel.

Il a ensuite expliqué que le Secrétariat disposait d'un effectif international qui devait être géré de façon transparente et équitable afin que l'ONU devienne un employeur de choix.

« Le processus débute avec l'accélération du recrutement, la création d'un contrat unique et des conditions de travail harmonisées sur le terrain, avec en outre la création de 2 500 postes de carrière dans les opérations de maintien de la paix pour garantir la continuité et les compétences d'experts nécessaires », a dit le Secrétaire général.

Kofi Annan a alors exhorté les délégations à ne pas délaisser ces propositions, même si elles sont présentées à la veille de la mise en place d'une nouvelle administration à l'ONU. « Ces propositions demeurent pertinentes car elles ont été approuvées par les directeurs de programme et le personnel et, elles reposent sur l'expérience », a-t-il insisté.

Enfin, le Secrétaire général a déclaré que le personnel devait être traité comme l'atout le plus précieux de l'Organisation. Il a appelé à soutenir les propositions présentées afin de parvenir à une fonction publique internationale forte, capable de relever les défis et de faire face à leur évolution. L'Organisation sera alors plus productive et plus transparente, au service des États Membres, a-t-il conclu.