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Le Conseil de sécurité demande à l&#39Erythrée de cesser le déploiement de ses troupes

Le Conseil de sécurité demande à l&#39Erythrée de cesser le déploiement de ses troupes

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Par la voie d&#39une déclaration à la presse, le Conseil de sécurité a exprimé aujourd&#39hui sa préoccupation face aux mouvements de troupes de l&#39armée érythréenne dans la « zone de sécurité temporaire », surveillée par la Mission des Nations Unies, à la frontière de l&#39Ethiopie.

« Les membres du Conseil de sécurité sont profondément préoccupés par les informations selon lesquelles les Forces de défense érythréennes ont déployé environ 1.500 hommes et 15 tanks dans la Zone de sécurité temporaire», a déclaré aujourd'hui Kenzo Oshima, l'ambassadeur du Japon, qui assume la présidence du Conseil au mois d'octobre.

« Ces actions sont contraires à l'Accord de cessation des hostilités du 18 juin 2000 et violent l'intégrité de la Zone de sécurité temporaire», a-t-il ajouté au nom des 15 membres du Conseil, à l'issue de consultations à huis clos avec le Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, Hédi Annabi.

Le Conseil a appelé l'Erythrée à « retirer immédiatement » ses troupes de la « zone » et apporter « une coopération pleine et inconditionnelle » à la Mission des Nations Unies en Éthiopie et en Érythrée (MINUEE).

Le Conseil a aussi appelé les parties à faire preuve du maximum de retenue.

Cet appel intervient au lendemain d'un appel similaire du Secrétaire général.

La MINUEE a été créée en juillet 2000 dans le but de maintenir une liaison entre l'Ethiopie et l'Erythrée et de mettre en place un mécanisme permettant de vérifier la cessation des hostilités entre les deux pays. Elle est aussi chargée d'aider au déminage et à la démarcation de la frontière.

Mais depuis le mois d'octobre 2005, le gouvernent érythréen, qui réclame la démarcation de la frontière avec l'Ethiopie, soumet la MINUEE à une interdiction de survol du territoire par ses hélicoptères.

Il limite aussi le territoire qu'elle est habilitée à surveiller et les routes qu'elle peut emprunter. Il a enfin demandé l'expulsion de son personnel occidental et procédé à l'emprisonnement de membres du personnel de la Mission de nationalité érythréenne.