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Géorgie : le Conseil de sécurité proroge la MONUG sur fond de tensions avec l&#39Abkhazie

Géorgie : le Conseil de sécurité proroge la MONUG sur fond de tensions avec l&#39Abkhazie

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Préoccupé par le manque de progrès vers un règlement global du conflit géorgien-abkhaze, le Conseil de sécurité a décidé aujourd&#39hui de proroger le mandat de la Mission d&#39observation des Nations Unies en Géorgie (MONUG) pour une nouvelle période prenant fin le 15 avril 2007.

Aux termes de la résolution 1716 (2006), présentée par la Fédération de Russie et adoptée à l'unanimité de ses 15 membres, le Conseil « réaffirme l'attachement de tous les États Membres à la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de la Géorgie »

Le Conseil appuie l'action des Nations Unies et du Groupe des Amis du Secrétaire général, « guidée par leur volonté de promouvoir un règlement du conflit entre la Géorgie et l'Abkhazie uniquement par des moyens pacifiques et dans le cadre fixé par ses résolutions ».

Par ailleurs, le Conseil invite instamment les deux parties à respecter dans leur intégralité les accords et arrangements antérieurs relatifs au cessez-le-feu, au non-recours à la violence et aux mesures de confiance et souligne qu'il importe de respecter strictement l'accord de Moscou sur le cessez-le-feu et la séparation des forces dans les airs, sur mer et sur terre, y compris dans la vallée de la Kodori.

Préoccupée par les actions qu'a menées dans cette région, en juillet dernier, la partie géorgienne, le Conseil invite instamment celle-ci à faire en sorte que la situation dans cette vallée soit conforme aux dispositions de l'accord de Moscou et à ce qu'il n'y ait aucune présence militaire non autorisée par ledit accord.

Le Conseil engage enfin les dirigeants abkhazes à prendre véritablement en compte la nécessité de veiller au retour dans la dignité des personnes déplacées et des réfugiés, notamment en ce qui concerne leurs préoccupations en matière de sécurité et de droits de l'homme.

Il demande au Secrétaire général de réfléchir avec les parties aux moyens d'instaurer un climat de confiance, particulièrement en améliorant les conditions d'existence et de sécurité des habitants des districts de Gali et de Zugdidi.

Il le prie en outre de fournir dans son prochain rapport sur la situation en Abkhazie (Géorgie) des renseignements détaillés sur l'évolution de la situation dans la vallée de la Kodori et sur ce qui aura été accompli quant au retour des réfugiés et des déplacés, particulièrement dans le district de Gali.

Le Secrétaire général s'était récemment déclaré « satisfait » de constater que la Géorgie et la Fédération de Russie avaient été en mesure de régler la question de l'arrestation d'officiers russes en Géorgie de façon « pacifique et constructive », les engageant à poursuivre sur cette voie.

Dans un message transmis par son porte-parole, Kofi Annan avait salué à cet égard les efforts du président de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Karel de Gucht. « Le Secrétaire général exprime l'espoir que toutes les parties concernées s'abstiendront de toutes mesures ou déclarations qui pourraient affecter la stabilité de la région et les encourage à résoudre de façon constructive les problèmes existants », ajoutait Kofi Annan.

Dans son dernier rapport au Conseil de sécurité sur la situation en Abkhazie (Géorgie), le Secrétaire général se déclarait notamment préoccupé par le «renouveau des tensions » entre les parties géorgienne et abkhaze.