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Assemblée générale : lancement de l&#39Etude des Nations Unies sur la violence à l&#39encontre des enfants

Assemblée générale : lancement de l&#39Etude des Nations Unies sur la violence à l&#39encontre des enfants

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Quelque 150 millions de filles et 73 millions de garçons ont subi des rapports sexuels forcés, selon l&#39Etude des Nations Unies sur la violence à l&#39égard des enfants qui a été lancée hier à l&#39Assemblée générale dans le cadre du débat que la Commission des questions sociales, humanitaires et culturelles consacre à la protection des enfants.

L'Etude a été présentée aujourd'hui devant la presse au siège de l'ONU.

imageRetransmission de la conférence de presse[31mins]

Selon cette Etude démarrée il y a 4 ans et présentée devant la Troisième Commission, 53 000 enfants ont été victimes d'infanticides en 2002, indique un communiqué de l'ONU publié à New York.

La même année, 150 millions de filles et 73 millions de garçons âgés de moins de 18 ans ont subi des rapports sexuels forcés et d'autres formes de violence sexuelle, affirme encore le document.

En 2004, 218 millions d'enfants travaillaient, dont 126 millions dans des conditions dangereuses, souligne le communiqué.

L'enquête fournit aussi des informations sur la fréquence des divers types de violence subis par les enfants au sein de la famille, à l'école, dans les établissements de soins non conventionnels, les centres de détention, sur le lieu de travail et au sein des collectivités.

Elle explique que la vulnérabilité est souvent en rapport avec l'âge des enfants. Les plus jeunes sont plus souvent victimes de violence physique, alors que les abus sexuels surviennent souvent une fois que l'enfant est devenu adolescent.

Les filles sont plus souvent victimes que les garçons et sont également plus souvent abandonnées. Le statut social est aussi un facteur qui contribue à rendre certains enfants plus vulnérables que d'autres, ajoute l'enquête.

Etablie sous la direction de Paulo Sergio Pinheiro, expert indépendant nommé par le Secrétaire général, l'Etude présente non seulement un état global de la violence à l'encontre des enfants mais aussi des recommandations sur la manière de prévenir et de combattre ce fléau.

Les États et les sociétés civiles doivent transformer les attitudes qui normalisent la violence. Les secteurs sociaux doivent également aborder le problème de la violence de manière efficace, et une plus grande collecte de données et de recherches sont nécessaires pour mieux comprendre ce problème caché. Notre plus grand échec est de n'avoir pas entendu les voix des enfants, a affirmé Paulo Sergio Pinheiro.

Selon Cora Mayo Buala, jeune fille de 19 ans des Philippines, qui s'exprimait au nom des jeunes, cette étude rend une voix aux enfants. Elle a exhorté l'assistance à ne tolérer aucune excuse invoquée et surtout pas celles au nom des pratiques traditionnelles.

« L'Étude donne une image tragique de la violence à l'encontre des enfants (?) Elle rassemble des données troublantes sur l'incidence de divers types de violence subis par les enfants », a déclaré le Secrétaire général, dans un message transmis hier par son porte-parole.