Le Secrétaire général engage le G-77 à appuyer la réforme de la gestion de l'ONU
Rappelant que la légitimité et l'efficacité de l'Organisation reposent sur l'intégrité et l'efficacité du Secrétariat, Kofi Annan a appelé aujourd'hui le Groupe des 77 à appuyer sa réforme de gestion de l'Organisation.
« Quelles que soient les réformes institutionnelles que nous réussirons à appliquer, elles ne compteront pas pour grand-chose si nous ne réussissons pas aussi à faire de l'ONU elle-même une Organisation mieux dirigée, qui fonctionne mieux », a déclaré le Secrétaire général.
« Je compte sur vous pour aider à mettre en oeuvre le Document final auquel ont adhéré vos chefs d'État et de gouvernement », a-t-il lancé au G-77 qui regroupe les pays non alignés à l'ONU.
« Je compte aussi sur vous pour traduire dans l'action votre détermination, également déclarée dans le Document final, de 'renforcer et actualiser le programme de travail de l'Organisation des Nations Unies, de sorte qu'il réponde aux besoins présents des États Membres' ».
En mai dernier, le Secrétaire général avait exprimé son « profond regret » face au refus des propositions de réforme administrative présentées dans son rapport « Investir dans l'ONU » (sur le rapport, (dépêche du 7.03.06).
Refusant d'accepter par consensus un texte dérivé des propositions du rapport, l'Assemblée générale où le G77 a la majorité avait demandé « des précisions » sur les propositions formulées (dépêche du 9.05.06).
Le Secrétaire général a rappelé aujourd'hui que le renforcement de l'efficacité de l'Organisation était primordial pour faire face aux crises mondiales.
« Faut-il, chers amis, rappeler la dure réalité qui ressort des statistiques - Chaque jour, 30 000 enfants meurent de maladies évitables, et chaque minute une femme meurt des complications d'une grossesse ou d'un accouchement. Une soixantaine de pays, dans différentes régions du monde, se sont appauvris au cours des années 90 », a-t-il souligné.
« Aujourd'hui, presque trois milliards de personnes vivent avec moins de 2 dollars par jour, exactement comme il y a 10 ans. Plus d'un milliard de personnes n'ont toujours pas accès à l'eau potable, et la dégradation de l'environnement continue de rendre des terres naguère fertiles incapables de produire de quoi répondre aux besoins les plus élémentaires des familles qui les exploitent », a rappelé Kofi Annan.