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La situation au Myanmar inscrite à l&#39ordre du jour du Conseil de sécurité

La situation au Myanmar inscrite à l&#39ordre du jour du Conseil de sécurité

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Lors d&#39un vote partagé, le Conseil de sécurité a décidé aujourd&#39hui, à la demande des Etats-Unis, de mettre la situation au Myanmar à son ordre du jour, en raison du danger qu&#39elle présente pour la sécurité internationale.

C'est par 10 voix pour, 4 votes contre, ceux de la Chine, du Congo, du Qatar et de la Fédération de Russie, et l'abstention de la Tanzanie, que le Conseil de sécurité a décidé aujourd'hui de convoquer après le 19 septembre une réunion sur « la situation au Myanmar » au cours de laquelle le Conseil entendra un exposé du Secrétariat de l'ONU.

L'ambassadeur des Etats-Unis, John Bolton, a indiqué que le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques de l'ONU, Ibrahim Gambari, avait décrit au retour de sa dernière visite dans le pays « la grave situation humanitaire et des droits de l'Homme dans le pays, notamment la détention de 1 100 prisonniers politiques, ainsi que le flux de réfugiés depuis le Myanmar, la circulation de drogues, la diffusion du sida et d'autres maladies ».

« Cette situation menace d'avoir un effet déstabilisateur sur la région », a ajouté John Bolton.

Avant le vote, le représentant de la Chine a fait connaître son opposition, « en tant que représentant du groupe asiatique au Conseil et voisin du Myanmar », soulignant que l'ASEAN et le Groupe des 77 avaient aussi fait connaître leur opposition.

« Nous estimons que tout ce qui se passe au Myanmar est du ressort de ses affaires internes et qu'il faut laisser au gouvernement et au peuple du Myanmar le soin de trouver une solution à leurs problèmes sur la base de consultations », a-t-il dit.

L'ambassadeur Wang Gangya a aussi craint que « forcer le Conseil de sécurité à intervenir était non seulement inapproprié mais conduirait aussi à compliquer l'interaction entre ce pays et l'ONU ».

Il a rappelé que le gouvernement du Myanmar avait invité Ibrahim Gambari à faire une nouvelle visite dans le pays début novembre.

Ce dernier avait effectué une mission du 10 au 20 mai, en tant qu'émissaire du Secrétaire général, dans le cadre de ses « bons offices » (dépêche du 24.05.06).

A l'issue de cette visite, le Secrétaire général s'était déclaré « profondément déçu » d'apprendre que le gouvernement du Myanmar n'avait pas décidé de libérer Aung San Suu Kyi, figure emblématique de l'opposition birmane et prix Nobel de la paix (dépêche du 30.05.06).