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Conseil de sécurité : l&#39envoyé de l&#39ONU souhaite un progrès des négociations sur le Kosovo

Conseil de sécurité : l&#39envoyé de l&#39ONU souhaite un progrès des négociations sur le Kosovo

Patrouille de la police ONU au Kosovo
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Kosovo, Joachim Rücker, a estimé aujourd&#39hui devant le Conseil de sécurité qu&#39il faudrait se débarrasser des incertitudes sur l&#39avenir de la province serbe, souhaitant que les négociations ne prennent pas de retard.

« Le sentiment général est qu'un nouveau chapitre dans l'histoire du Kosovo est sur le point de s'ouvrir », a déclaré le Représentant spécial lors de la présentation du dernier rapport du Secrétaire général sur le Kosovo au Conseil de sécurité.

« Parallèlement au processus de détermination du statut final du Kosovo, il faut continuer d'offrir une bonne gouvernance au peuple du Kosovo et à lui fournir des services de base », a-t-il insisté.

S'agissant de l'économie, le Représentant spécial a souligné la nécessité d'accentuer le développement du secteur privé pour sortir le Kosovo du cercle vicieux du chômage, de la croissance faible et du déficit extérieur.

« Le PIB continue cependant de progresser au rythme de 3% par an, tandis que la privatisation se maintient à un rythme accéléré et la libéralisation du marché se poursuit. Mais la croissance économique de la province dépendra d'un investissement renforcé dans les secteurs économiques les plus importants. Une clarification du statut du Kosovo ne ferait que faciliter une telle dynamique », a souligné le Représentant spécial.

L'envoyé de l'ONU et chef de la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) a par ailleurs estimé « particulièrement préoccupante » la situation dans le nord-est du Kosovo, après des incidents largement médiatisés et qualifiés par certains dirigeants serbes du Kosovo d'agressions à caractère ethnique.

Ces incidents, a affirmé le Représentant spécial, ont été instrumentalisés par les municipalités locales pour suspendre la coopération avec les autorités de Pristina, ce qui a conduit la MINUK à renforcer sa présence dans la région.

Conscient de l'influence que Belgrade continue d'avoir sur les Serbes du Kosovo, le Représentant spécial a déclaré qu'il attendait un signal clair des autorités de Belgrade en direction de cette communauté.

Oui, a-t-il reconnu, les Serbes du Kosovo sont dans une situation difficile et ils ne savent plus à qui faire confiance. Ils ont été empêchés de participer pendant deux ans et demi aux travaux de l'Assemblée du Kosovo ou du Gouvernement. Mais c'est l'intégration et non l'isolement qui est une solution, a tenu à rappeler M. Rücker.

M. Rücker a conclu en précisant que la MINUK avait commencé à planifier la fin de son mandat et le transfert de ses pouvoirs et de ses activités aux autorités compétentes dans le cadre de la transition. Mais, a-t-il conclu, les tensions ne seraient que plus grandes si le processus sur le statut venait à prendre du retard.