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Katrina : un an après, les Nations Unies insistent sur la prévention

Katrina : un an après, les Nations Unies insistent sur la prévention

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Un an après le passage de l&#39ouragan Katrina qui a causé la mort de plus d&#39un millier de personnes à la Nouvelle-Orléans, du fait de l&#39absence de mesures préventives et d&#39une mobilisation de moyens de transports d&#39urgence, les Nations Unies insistent sur la nécessité de la prévention pour réduire l&#39impact des catastrophes naturelles.

« Plus de trois milliards de personnes, soit presque la moitié de la population mondiale, vivent dans des zones littorales et côtières et pourraient avoir à faire face aux menaces que posent les ouragans, les tempêtes et les inondations causés par les changements climatiques et la montée du niveau de la mer », rappelle un communiqué publié hier à Genève par le Secrétariat interinstitutions de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes naturelles ( SISIPCN ).

« À la Nouvelle-Orléans, beaucoup de personnes sont mortes parce qu'elles ont refusé d'évacuer quand l'ordre leur en a été donné. Si certains justifiaient leur refus d'évacuer la ville par la crainte des pillages, un grand nombre d'entre eux croyaient aussi que la catastrophe allait les épargner », a souligné Salvano Briceño, directeur du SISIPCN.

« Les dommages causés par Katrina autour du golfe du Mexique avaient été prédits par les experts, il y a de cela plusieurs années. Leurs recommandations de renforcer les digues qui entourent la Nouvelle-Orléans et de revoir les plans d'évacuation et de transport des populations ont été ignorées », rappelle le communiqué.

« Nous savons maintenant que le danger le plus grand ne vient pas des ouragans, des tempêtes ou des tremblements, mais bien de nos propres comportements », a affirmé Salvano Briceno, appelant à investir beaucoup plus dans la réduction des risques avant que ne surviennent les catastrophes.

« Ceci permettrait non seulement de sauver des vies, mais aussi des ressources. L'ouragan Katrina, dont les conséquences sont les plus coûteuses de l'histoire, a entraîné des dégâts estimés à quelque 45 milliards de dollars, selon la Compagnie d'assurances 'Re Insurance' », a-t-il ajouté.

Depuis la Conférence mondiale sur la prévention des catastrophes, à Kobe au Japon, le SISIPCN et ses partenaires ont lancé une initiative qui encourage les gouvernements et les donateurs à consacrer au moins 10% de l'aide humanitaire aux mesures de prévention, afin d'éviter la répétition des erreurs qui ont déjà fait tant de victimes.

À ce jour, seul le Royaume-Uni a mis en place cette politique.

Réunie à Kobe en janvier 2005, un mois après le Tsunami qui a frappé l'Asie du Sud, la communauté internationale avait adopté un Plan d'action sur 10 ans pour réduire les risques liés aux catastrophes naturelles, ainsi qu'une Déclaration recommandant qu'une culture de la prévention soit encouragée à tous les niveaux.