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A Bruxelles, Kofi Annan obtient plus de la moitié des effectifs envisagés pour la FINUL

A Bruxelles, Kofi Annan obtient plus de la moitié des effectifs envisagés pour la FINUL

Kofi Annan
Lors d'une conférence de presse donnée aujourd'hui à Bruxelles, le Secrétaire général a annoncé qu'il avait obtenu des pays européens plus de la moitié des effectifs souhaités - 15 000 hommes - pour renforcer la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) que la France continuera de commander jusqu'en février.

« Plus de la moitié des forces demandées, non seulement des troupes sur le terrain, mais aussi des équipements navals et aériens, ont été promis », a déclaré Kofi Annan à la presse, à l'issue d'une réunion avec les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne (UE), qualifiée de « succès ».

« L'Europe fournit l'épine dorsale de la force. Nous pouvons maintenant commencer à mettre en place une force crédible sur le terrain que la Conseil a autorisé par sa résolution 1701 », a-t-il affirmé.

L'UE promet d'envoyer jusqu'à 6 900 hommes au sein de la FINUL, a précisé le ministre finlandais Erkki Tuomioja.

Kofi Annan a également indiqué que la France continuerait de commander la FINUL jusqu'à la fin du mois de février 2007, date à laquelle l'Italie prendrait le relais.

Entre temps, un général italien prendra la tête d'une nouvelle cellule straté9gique qui sera basée au siège à New York, a-t-il précisé.

Son porte-parole, Stéphane Dujarric, a confirmé à New York qu'un contingent de 150 soldats français était arrivé aujourd'hui à Naqoura dans le sud du Liban - en plus des 400 qui sont déjà sur le terrain.

Le président Chirac a annoncé hier que 2 000 soldats français au total participeront à la FINUL.

Kofi Annan entamera une tournée au Moyen-Orient la semaine prochaine avec une visite au Liban et en Israël. Il se rendra ensuite dans les Territoires Palestiniens, au Qatar, en Arabie Saoudite et en Turquie.

« Nous devons démontrer notre solidarité avec les peuples de la région, avec les Israéliens et les Libanais. La communauté internationale dans son ensemble doit assumer ses responsabilités et le faire rapidement. Les Libanais doivent aussi assumer leurs responsabilités et trouver des solutions nationale pour la mise en oeuvre de la résolution 1701 », a-t-il poursuivi devant les journalistes.

La résolution 1701 qui appelle à une « cessation totale des hostilités » entre le Hezbollah et Israël, demande « au gouvernement libanais et à la FINUL (...) de déployer leurs forces ensemble dans tout le Sud » et « au gouvernement israélien de retirer en parallèle toutes ses forces du Sud-Liban ».

« La cessation des hostilités se maintient, bien que la situation demeure fragile. Les forces israéliennes se retirent progressivement du Sud et les forces armées libanaises se déploient. C'est un événement historique que la communauté internationale pousse depuis 1978 », a souligné le Secrétaire général, avant de féliciter le Premier ministre Siniora.

Kofi Annan voit dans ce nouveau développement l'opportunité de transformer « la cessation des hostilités en un cessez-le-feu durable et une solution à long terme » ainsi que le demande la résolution 1701.

Pour appliquer cette résolution, il est « vital », selon le Secrétaire général, de déployer une FINUL II qui soit à la fois « forte, crédible et robuste ».

« Cette réunion me donne une bonne base pour approcher d'autre pays afin d'obtenir d'autres contributions », a-t-il estimé, saluant les engagements de la Malaisie, de l'Indonésie et du Bangladesh et précisant qu'il menait des consultations avec la Turquie sur la question.

A son arrivée à Bruxelles, Kofi Annan s'était dit confiant de trouver à terme les 15 000 hommes envisagés pour renforcer la FINUL (dépêche précédente).

La résolution 1701 prévoit que la FINUL élargie soit composée « au maximum de 15 000 hommes ».