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Liban : le premier rapport du Secrétaire général sur la résolution 1701 présenté au Conseil de sécurité

Liban : le premier rapport du Secrétaire général sur la résolution 1701 présenté au Conseil de sécurité

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Dans son premier rapport sur la situation au Liban remis en application de la résolution 1701, le Secrétaire général attire l'attention sur « l'extrême fragilité » de la situation et engage les Etats Membres à renforcer d'urgence la FINUL.

Dans son premier rapport sur la situation au Liban remis en application de la résolution 1701 (2006), le Secrétaire général attire l'attention sur « l'extrême fragilité » de la situation et engage les Etats Membres à renforcer d'urgence la FINUL.

Kofi Annan y salue « vivement la décision historique importante qu'a prise le gouvernement libanais de déployer ses forces armées dans le sud du pays tandis que les Forces de défense israéliennes poursuivent leur retrait », prenant note « en particulier du consensus national libanais, auquel participent toutes les parties et qui a conduit au déploiement des Forces armées libanaises dans le sud du Liban ».

Saluant « le consensus libanais qui s'est exprimé vigoureusement en faveur d'un rôle élargi pour la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) », Kofi Annan « demande instamment aux États Membres de renforcer d'urgence cette force, comme le demandent la résolution 1701 (2006) et les parties ».

« Je tiens à souligner que le plus urgent est de mettre à la disposition de la FINUL 3.500 hommes de plus d'ici au 2 septembre », affirme Kofi Annan. Le Vice-Secrétaire général, Mark Malloch Brown, avait lancé un appel en ce sens lors d'une réunion des pays contributeurs de troupes à New York (dépêche du 17.08.06 et dépêche du 18.08.06).

« Le Secrétariat a fait son devoir en s'enquérant des vues et des préoccupations des pays qui pourraient fournir des contingents et en en tenant compte dans l'élaboration du concept d'opérations et des règles d'engagement. Aux États Membres, maintenant, de faire le leur et, allant au-delà des marques d'intérêt, d'envoyer immédiatement des troupes sur le terrain », indique le rapport.

A cet égard, le Secrétaire général rappelle que « la FINUL renforcée ne fera la guerre à aucune des parties. Elle n'est pas censée obtenir par la force ce qui doit être réalisé par la négociation et par un consensus interne libanais. Elle ne pourra pas non plus se substituer à un processus politique ».

Revenant par ailleurs sur « la cause immédiate du déclenchement de la crise », à savoir « l'enlèvement de soldats israéliens », Kofi Annan souligne que êB leur libération inconditionnelle n'est qu'une des nombreuses mesures qui restent encore à prendre » et que « des compromis douloureux devront être consentis » de part et d'autre.

Ce rapport, requis par le Conseil de sécurité dans sa résolution 1701 (2006) et daté du 18 août, a été présenté ce matin par le Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, Hedi Annabi, au Conseil de sécurité (sur la résolution, (dépêche du 11.06.08).

A l'issue de cette séance à huis clos, le représentant des Etats-Unis à l'ONU, John Bolton, a indiqué que le Conseil travaillait à un nouveau projet de résolution concentré sur le mandat et les règles d'engagements élargis de la FINUL.

John Bolton a indiqué que « le désarmement du Hezbollah n'était pas évoqué directement dans la résolution 1701 (2006) » et que ce nouveau projet s'y attacherait, afin que la résolution 1559 (2004) du Conseil de sécurité soit pleinement appliquée.

Retransmission du point de presse de l'ambassadeur des Etats-Unis[15mins]