Sri Lanka : l'ONU condamne dans les termes les plus fermes l'assassinat de 15 travailleurs humanitaires

Le Comité qui regroupe les agences des Nations Unies et un groupe d'organisations non gouvernementales pour le Sri Lanka, a condamné aujourd'hui dans les termes les plus fermes l'exécution de 15 travailleurs humanitaires de l'organisation française Action contre la faim (ACF) dans la ville de Muttur.

Selon des informations parues dans la presse, une seizième victime serait à déplorer.

« Il s'agit d'actes totalement répréhensibles, nous appelons à ouvrir une enquête indépendante sur ces évènements », indique le Comité permanent interorganisations (IASC) pour le Sri Lanka, présidé par le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies dans le pays.

« De nombreux civils ont également été tués depuis que des combats ont été engagés dans cette zone », poursuit le Comité, qui a appelé à l'arrêt des combats afin que chaque famille touchée puisse récupérer les corps de ses proches et leur donner une sépulture.

« Choqué et attristé », l'Envoyé spécial du Secrétaire général pour l'après tsunami et ancien président des Etats-Unis, Bill Clinton, a pour sa part formulé l'espoir que cet « acte gratuit » ne compromettrait pas les efforts des travailleurs humanitaires qui « travaillent avec courage et détermination dans des circonstances difficiles » au Sri Lanka.

Dans un communiqué publié à New York, Bill Clinton a également exhorté les autorités à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour appréhender les auteurs de ces crimes et les traduire en justice.

Le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, avait exprimé la semaine dernière sa profonde préoccupation face à la récente escalade de violence dans le Nord-Est du Sri Lanka liée à un différend sur l'eau, appelant les parties à « permettre aux agences humanitaires un accès illimité à la population affectée » (dépêche du 3.08.06).