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Sri Lanka : la sécurité des civils préoccupe le HCR

Sri Lanka : la sécurité des civils préoccupe le HCR

Les combats au Sri Lanka, particulièrement dans le district de Trincomalee au nord-est du pays, ont provoqué des déplacements, des blessés et des pertes en vie humaine et de biens parmi toutes les communautés ethniques, souligne aujourd'hui depuis Genève le Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies (HCR).

« Des milliers de civils tenteraient de fuir la ville de Muttur et le HCR est particulièrement préoccupé par des informations faisant état de déplacement délibéré de certaines communautés », a déclaré la porte-parole de l'agence, Jennifer Pagonis.

De nombreux civils sont pris dans les affrontements entre les forces gouvernementales et les combattants du Mouvement des Tigres de libération de l'Eelam Tamoul. « Les parties ont le devoir principal et la responsabilité d'assurer la protection et l'assistance humanitaire aux personnes déplacées internes, incluant la protection pour éviter le déplacement, la protection pendant le déplacement et la protection durant le retour, la réinstallation et/ou la réintégration », rappelle le HCR.

Le mois dernier au cours de sa visite au Sri-Lanka, le Haut Commissaire aux réfugiés António Guterres avait lancé un appel d'urgence aux deux parties pour qu'elles soutiennent des mesures visant à restaurer la confiance pour empêcher le déplacement et laisser les déplacés rentrer chez eux s'ils le souhaitent, a dit Jennifer Pagonis.

Le mandat de l'UNHCR au Sri Lanka consiste à assurer la protection et l'assistance des personnes déplacées internes. L'agence travaille avec les personnes déplacées par le conflit depuis 1987.

« Plus de 312 000 personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays depuis le début de la guerre en 1983 entre le gouvernement et le LTTE. L'agence des Nations Unies pour les réfugiés assiste environ 67 000 personnes déplacées dans des centres sociaux à travers tout le pays », a rappelé Jennifer Pagonis

Depuis le début de la rupture du cessez-le-feu datant de 2002 en avril 2006, quelque 50 000 autres personnes ont fui leur maison et vivent dans les communautés voisines à Trincomalee, Batticaloa, Puttalam et au nord du pays. L'UNHCR surveille le déplacement et assure la protection et l'assistance humanitaire aux nouveaux déplacés. Depuis janvier, 5 658 personnes ont fui le pays vers la région du Tamil Nadu dans le sud de l'Inde.

Hier, le Secrétaire général de l'ONU avait lui aussi fait part de sa préoccupation au sujet de l'escalade de la violence au Sri Lanka et lancé un appel à la cessation immédiate des hostilités.