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Népal : Kofi Annan envoie une équipe pour discuter du rôle de l'ONU dans le processus de paix

Népal : Kofi Annan envoie une équipe pour discuter du rôle de l'ONU dans le processus de paix

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Le Secrétaire général de l'ONU a annoncé aujourd'hui qu'il enverrait fin juillet une équipe pour discuter du rôle que pourrait jouer l'ONU dans le processus de paix, alors que le gouvernement et les rebelles maoïstes s'apprêtent à entamer une deuxième série de discussions pour instaurer une paix durable dans le pays, après dix ans de conflit.

« L'évolution récente de la situation a été une occasion sans précédent d'aboutir à une solution politique négociée d'un conflit de 10 ans au Népal. Gardant cela à l'esprit, le Secrétaire général a décidé d'envoyer une équipe au Népal pour discuter de l'assistance des Nations Unies au processus de paix qui a été proposée », indique un message transmis aujourd'hui par le Bureau du porte-parole.

« Par le biais de consultations avec toutes les parties concernées, la mission cherchera à parvenir à une compréhension commune de la nature et de l'ampleur des responsabilités que les Nations Unies pourraient assumer dans le processus de paix », explique Kofi Annan.

L'équipe d'évaluation, qui sera dirigée par Staffan de Mistura, devrait se rendre au Népal du 26 juillet au 3 août.

Le gouvernement et les rebelles maoïstes doivent entamer la semaine prochaine une deuxième série de discussions pour instaurer une paix durable au Népal. Les maoïstes souhaitent que les débats portent sur le contrôle des armes et sur le remplacement de l'actuel parlement par une assemblée provisoire dans laquelle ils seraient représentés.

En février 2005, le roi du Népal avait dissous le gouvernement et instauré l'état d'urgence, alléguant l'échec du gouvernement à lutter contre l'insurrection maoïste (dépêche du 01.02.05).

Au mois d'avril, le roi Gyanendra avait annoncé le rétablissement du parlement et les rebelles maoïstes s'étaient engagés à respecter le cessez-le-feu, après une vague de violences déclenchée par la guérilla.

Le Secrétaire général avait salué le décret royal du 24 avril rétablissant le parlement « comme une étape positive ouvrant la voie à un processus politique visant à mettre fin à un conflit qui dure depuis une décennie et à remédier à ses causes fondamentales sur la base des souhaits du peuple népalais ».

Il avait également salué l'annonce faite par le parti communiste (maoïste) du Népal d'un cessez-le-feu de trois mois, comme une mesure « qui allègera davantage les souffrances des Népalais ordinaires et renforcera la confiance entre le gouvernement appelé à être formé et les Maoïstes » (dépêche dépêche du 27.07.06).