PAM : des difficultés d'accès à la nourriture pour des centaines de milliers de déplacés au Liban
Avec l'escalade de la crise au Liban, le Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué aujourd'hui que des centaines de milliers de déplacés avaient des difficultés à obtenir de la nourriture et des produits de base.
« La destruction des routes et des ponts empêchent pratiquement l'acheminement de l'aide alimentaire, affectant un grand nombre de personnes déplacées », a affirmé Amer Daoudi, le chef de l'équipe d'évaluation du PAM à Beyrouth, dans un communiqué publié à Rome.
L'agence est « de plus en plus préoccupée » par la situation sur le terrain, et plus particulièrement dans le Sud Liban, affirme le communiqué.
« Nous demandons à toutes les parties au conflit de respecter la neutralité et l'impartialité des travailleurs humanitaires et de leur autoriser un accès sans entraves à toutes les zones pour pouvoir atteindre au plus vite ceux qui sont dans le besoin », a déclaré Naila Sabra, directrice du PAM pour la région Moyen-Orient et Asie centrale.
Selon les dernières estimations, 500 000 personnes ont déjà fui leurs maisons, trouvant refuge dans les bâtiments publics tels que des écoles.
Le PAM est en train de finaliser un plan d'urgence pour atteindre les populations les plus sévèrement touchées, qui sera inclus dans l'appel de fonds global des Nations Unies. L'appel de fonds humanitaire devrait être lancé dans quelques jours.
Les agences des Nations Unies pour l'enfance, la santé et les réfugiés avaient fait part hier de leur « profonde inquiétude » face à l'ampleur des pertes civiles et des déplacements de population dans les deux pays (dépêche du 19.07.6)
Lors de son intervention au Conseil de sécurité ce matin, le Secrétaire général a précisé que depuis le début de l'offensive israélienne au Liban plus de 300 Libanais avaient déjà été tués et plus de 600 blessés, tandis que 28 israéliens sont morts et plus de 200 blessés.
Il a aussi indiqué que, selon les autorités syriennes, plus de 140.000 personnes avaient déjà passé la frontière vers la Syrie, en majorité des ressortissants libanais, syriens et d'autres pays arabes.