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Timor-Leste : le Conseil de sécurité proroge de deux mois le mandat du BUNUTIL

Timor-Leste : le Conseil de sécurité proroge de deux mois le mandat du BUNUTIL

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Le Conseil de sécurité a décidé aujourd'hui de proroger le mandat du Bureau des Nations Unies au Timor-Leste (BUNUTIL) pour une durée de deux mois, en attendant de définir le rôle d'une présence renforcée de l'ONU dans le pays.

A l'issue d'un débat public sur la situation dans le pays avec les ministres des Affaires étrangères et de la défense timorais, le Conseil de sécurité a adopté aujourd'hui la résolution 1690 qui proroge le mandat du BUNUTIL jusqu'au 20 août prochain.

Dans cette résolution, le Conseil de sécurité prie le Secrétaire général de lui « présenter, d'ici au 7 août, un rapport sur le rôle de l'ONU à l'expiration du mandat du BUNUTIL, compte tenu de la situation actuelle et de la nécessité de renforcer la présence des Nations Unies ».

Le Conseil accueille d'ailleurs avec satisfaction l'initiative du Secrétaire général de demander au Haut Commissaire aux droits de l'homme de prendre en charge l'établissement d'une Commission spéciale d'enquête indépendante.

Le Conseil exprime, par ailleurs, « son plein appui aux gouvernements du Portugal, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande et de la Malaisie pour le déploiement des forces internationales de sécurité » ainsi que pour « les activités qu'ils mènent en vue de rétablir et de maintenir la sécurité au Timor-Leste ».

Il demande à ces forces de continuer d'agir en étroite collaboration avec le gouvernement du Timor-Leste, ainsi qu'avec le BUNUTIL.

Suite à la demande du gouvernement timorais, le Secrétaire général avait demandé, le 13 juin dernier, à Louise Arbour, Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, d'enquêter sur « les incidents du 28 et 29 avril, et des 23, 24 et 25 mai ainsi que sur les questions qui ont contribué à la crise ».

Kofi Annan avait également appelé à un renforcement de la présence des Nations Unies au Timor-Leste (dépêche du 13.06.06).

Une équipe qui sera conduite par on Envoyé spécial dans le pays, Ian Martin, doit être dépêchée prochainement sur le terrain pour évaluer l'élargissement de la présence onusienne.

Lors une conférence de presse donnée mardi dernier au siège de l'ONU, Ian Martin avait affirmé que le gouvernement timorais s'attendait à ce que les Nations Unies jouent « un rôle clé » pour « assurer le bon déroulement » des élections parlementaires et présidentielles prévues l'année prochaine.

Le gouvernement souhaite également que l'ONU assiste sur le long terme les forces de police timoraises, après le départ des troupes étrangères actuellement déployées sur le terrain pour rétablir l'ordre (dépêche du 13.06.06).

Le Timor-Leste a sombré dans le chaos après la décision en avril du Premier ministre Mari Alkatiri de licencier 600 soldats, à la suite de protestations contre des discriminations ethniques à leur égard.

Ce conflit s'est depuis transformé en violences urbaines marquées par des affrontements entre bandes rivales, des pillages et des incendies volontaires. Le mois dernier, 21 personnes ont été tuées au cours de ces violences. Près de 140.000 personnes ont fui la capitale pour se réfugier dans des camps de l'ONU (dépêche du 12.06.06).