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Cameroun/Nigeria : accord sur le différend frontalier grâce à la médiation de l'ONU

Cameroun/Nigeria : accord sur le différend frontalier grâce à la médiation de l'ONU

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Après d'intenses négociations sous les auspices des Nations Unies, les présidents du Nigeria et du Cameroun ont signé aujourd'hui un accord mettant fin au différend territorial qui dure depuis plus de 10 ans entre les deux pays à propos de la péninsule de Bakassi, riche en pétrole.

Le Nigeria a accepté de retirer ses troupes dans un délai de 60 jours de la péninsule de Bakassi, a annoncé aujourd'hui le Secrétaire général, qui présidait une rencontre au sommet entre les dirigeants des deux pays à Manhasset, dans l'État de New York.

Un délai supplémentaire de 30 jours pourrait être accordé au Nigeria si des problèmes survenaient au cours du retrait, mais cette décision relèverait des Nations Unies, a ajouté Kofi Annan.

Plusieurs milliers de Nigérians vivent sur la péninsule de Bakassi. Ils pourront rester ou être relogé au Nigeria, a indiqué le Secrétaire général.

Les deux pays se disputent depuis plus de dix ans la péninsule stratégique de Bakassi, potentiellement riche en pétrole. Le différend frontalier a conduit à des affrontements armés entre les deux pays au début des années 1990.

En octobre 2002, la Cour internationale de Justice (CIJ) de La Haye a attribué au Cameroun la souveraineté sur cette péninsule.

Depuis la décision de la Cour, Kofi Annan suit de très près la question.

Dans le cadre des efforts qu'il déploie depuis 2002 pour faire appliquer la décision rendue par la CIJ, le Secrétaire général s'est entretenu ce week-end et aujourd'hui avec les dirigeants du Nigeria et du Cameroun.

Il s'est entretenu dimanche soir avec le président du Cameroun, Paul Biya, et ce matin avec le président du Nigéria, Olusegun Obasanjo. Un accord a été finalisé aujourd'hui, à l'issue d'une entrevue commune entre les trois hommes.

Lors de la cérémonie de signature qui a eu lieu aujourd'hui, Kofi Annan a rendu hommage aux deux chefs d'Etat pour avoir choisi la voie du droit international et le règlement pacifique de leur différent, sur un continent qui connaît tant de conflits armés.

Voir aussi le communiqué de presse de l’ONU à l’issue de la cérémonie.