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Somalie : le Conseil de sécurité condamne à nouveau la reprise des combats à Mogadishu

Somalie : le Conseil de sécurité condamne à nouveau la reprise des combats à Mogadishu

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Pour la deuxième fois au mois de mai, le Conseil de sécurité a condamné hier, dans une déclaration à la presse, la reprise des affrontements à Mogadishu en Somalie et demandé qu'un cessez-le-feu soit conclu « immédiatement et sans condition ».

Après avoir entendu mardi un exposé du Département des affaires politiques sur les derniers événements survenus en Somalie, les membres du Conseil de sécurité ont « énergiquement condamné la reprise des affrontements à Mogadishu », dans une déclaration à la presse prononcée par son président pour le mois de mai, Basile Ikouebe de la République du Congo.

« Les membres du Conseil ont exprimé leur profonde préoccupation devant les pertes en vies humaines, les souffrances et la reprise des violences contre les populations civiles », indique la déclaration. Les combats auraient plus de 230 morts depuis le mois de février.

Le Conseil de sécurité a demandé « qu'un cessez-le-feu soit conclu immédiatement et sans condition » et a « exhorté les deux parties à chercher, dans le cadre de la Charte fédérale de transition, des solutions aux problèmes qui se posent à Mogadishu ».

Les membres du Conseil ont aussi exhorté « toutes les parties à respecter le droit international, notamment le droit international humanitaire et le droit relatif aux droits de l'homme, à garantir l'acheminement de secours humanitaires aux populations qui en ont besoin et à assurer la protection des personnels humanitaires ».

Ils ont rappelé la nécessité de « respecter strictement l'embargo sur les armes imposé par les résolutions pertinentes du Conseil et ont souligné la nécessité de poursuivre l'action menée à cette fin dans le cadre du Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 751 (1992) concernant la Somalie ».

Le Conseil de sécurité avait déjà condamné au mois de mai la reprise des affrontements dans la capitale de la Somalie (dépêche du 16.05.06).

Vendredi, le Secrétaire général s'était aussi déclaré « gravement préoccupé » par la reprise des combats dans la capitale de la Somalie, Mogadiscio, entre les milices de l'Alliance pour la restauration de la paix et contre le terrorisme et celles de l'Union des tribunaux islamiques (dépêche du 26.05.06).

« Le redéploiement des milices de l'Union des tribunaux islamiques - qui veulent faire appliquer la Charia - et de l'Alliance pour la restauration de la paix et contre le terrorisme (ARPCT) dans la capitale et aux alentours » et « la fourniture de munitions aux milices, grâce à une assistance externe, en violation directe de l'embargo des Nations Unies sur les armes », avait déjà inquiété son représentant pour la Somalie, François Lonseny Fall.

Le Représentant avait appelé les parties à rejoindre « le processus politique de Baidoa » et rappelé qu'un parlement y était actuellement en session pour la rédaction d'une Constitution. Il avait aussi souligné que la Somalie avait établi « avec succès, malgré les difficultés » des Institutions fédérales de transition et élaboré une Charte de transition, après plus de 15 ans de guerre civile (dépêche du 25.05.06).

La Somalie n'a plus de gouvernement central depuis 1991. Le gouvernement intérimaire somalien, qui bénéficie du soutien des Nations unies, tente d'imposer son autorité depuis Baidoa, à 240km à l'ouest de Mogadiscio, en raison de l'insécurité régnant dans la capitale.