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Timor-Leste : 2 000 personnes ont pris refuge dans les locaux de l'ONU

Timor-Leste : 2 000 personnes ont pris refuge dans les locaux de l'ONU

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Le Bureau des Nations Unies au Timor-Leste (BUNUTIL) indique aujourd'hui avoir demandé l'aide des troupes australiennes afin d'assurer la sécurité de ses locaux où se sont réfugiées près de 2.000 personnes.

« Certains éléments armés ont pris position à proximité des locaux de l'ONU. Les troupes australiennes ont donc évacué le périmètre et déployé des gardes », a indiqué le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, lors de son point de presse quotidien, au siège de l'ONU à New York.

« Cet après-midi, des tirs d'armes automatiques ont été de nouveau entendus à environ 500 mètres au sud-est du siège du BUNUTIL. Les militaires australiens ont envoyé deux hélicoptères et dépêché des soldats dans le secteur, où le calme semble être revenu depuis », a précisé le porte-parole.

Le BUNUTIL estime qu'environ 40 000 personnes ont été déplacées de Dili depuis le début de la crise le 28 avril dernier. Jusqu'à présent, entre 1 800 et 2 100 d'entre elles sont regroupées dans un local du BUNUTIL, où la police timoraise continue également de chercher refuge.

Le Bureau avait condamné hier l'attaque du siège de la police à Dili par des éléments armés, qui a fait 9 morts et 27 blessés, dont deux officiers de la police des Nations Unies, en dépit de ses efforts pour négocier un cessez-le-feu.

Le Timor-Leste est en proie à des troubles depuis que près de 600 militaires, soit quasiment 40% des forces armées du pays, ont été renvoyés en mars pour s'être mis en grève, affirmant être victimes de discrimination au sein de l'armée, fondée sur leur origine.

« Ces militaires sont originaires de l'ouest du pays alors que leurs chefs viennent de l'est », a expliqué hier le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Marie Guéhenno, lors d'une rencontre avec la presse à New York.

Le Conseil de sécurité a exprimé hier, dans une déclaration présidentielle, sa « profonde préoccupation » face à la détérioration de la situation sur le plan de la sécurité au Timor-Leste qui « revêt un caractère d'urgence ».