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Erythrée : 11 soldats de l'ONU toujours détenus par les autorités

Erythrée : 11 soldats de l'ONU toujours détenus par les autorités

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La Mission des Nations Unies chargée de surveiller le cessez-le-feu entre l'Éthiopie et l'Érythrée a annoncé aujourd'hui que le personnel érythréen détenu par les autorités érythréennes s'élevait désormais à 11, a rapporté le porte-parole du Secrétaire général.

« Ce nombre était retombé à 10, mais un autre membre du personnel a été arrêté mardi », a indiqué Stéphane Dujarric, lors de son point de presse quotidien, au siège de l'ONU à New York.

« La Mission des Nations Unies en Éthiopie et en Érythrée (MINUEE) indique également que la situation militaire dans la zone de sécurité temporaire et dans les zones adjacentes est tendue, des mouvements quotidiens de troupes étant observés de part et d'autre de la frontière entre les deux pays », a ajouté le porte-parole.

Le Conseil de sécurité avait décidé le 15 mai dernier de proroger de deux semaines le mandat de la MINUEE dont l'action est paralysée sur le terrain, avant de décider d'une éventuelle transformation de son mandat.

Le Conseil décidait aussi que, dans le cas où les parties ne respectent pas pleinement ces dispositions, il envisagerait d'ajuster le mandat et l'effectif de la MINUEE avant la fin du mois de mai 2006.

Le Conseil avait déjà décidé, dans sa résolution 1670 adoptée le 13 avril dernier, de proroger d'un mois le mandat de la Mission (dépêche du 13.05.06).

Il avait aussi déjà envisagé l'option de transformer la MINUEE en une simple mission d'observation si les parties ne lui rendent pas sa liberté de circulation.

L'Éthiopie et l´Érythrée ont signé un accord de cessation des hostilités, au terme de pourparlers organisés sous les auspices de l´Algérie, en juin 2000, après deux ans de combats motivés par un différend frontalier.

La MINUEE a été créée en juillet 2000 dans le but de maintenir une liaison avec les parties et de mettre en place le mécanisme qui permettra de vérifier la cessation des hostilités.

Mais depuis le mois d'octobre 2005, le gouvernent érythréen, qui réclame la démarcation de la frontière avec l'Ethiopie, soumet la MINUEE à une interdiction de survol du territoire par ses hélicoptères. Il limite aussi le territoire qu'elle est habilitée à surveiller et les routes qu'elle peut emprunter. Il a enfin demandé l'expulsion de son personnel occidental et procédé à l'emprisonnement de membres du personnel de la Mission de nationalité érythréenne.