HCR : le nombre de réfugiés sri lankais arrivés en Inde atteint le millier
L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a indiqué aujourd'hui que, depuis la détérioration de la situation au Sri Lanka au mois de janvier dernier, plus de 1 000 réfugiés sri lankais sont arrivés en Inde.
« Notre bureau de Chennai en Inde a indiqué que, depuis le 12 janvier [?], plus de 1 000 personnes sont arrivées dans la région du Tamil Nadu, dans le sud de l'Inde – la grande majorité par bateau », a informé Jennifer Pagonis, porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), lors d'un point avec la presse aujourd'hui à Genève.
« Hier, 102 personnes sont arrivées - le plus grand nombre de réfugiés en une seule journée depuis que l'afflux a commencé - portant le total à 1 019 réfugiés ayant fui le Sri Lanka cette année », a précisé la porte-parole.
Les 157 réfugiés arrivés au cours des deux derniers jours seraient originaires de la région de Trincomalee sur la côte nord-est du Sri Lanka.
« Après leur arrivée en Inde, les réfugiés ont dit avoir fui car ils craignaient une détérioration rapide de la situation sécuritaire. Davantage d'arrivants seraient en chemin, mais bien que nous surveillions la situation étroitement, nous ne pouvons pas actuellement vérifier cette information », a rapporté Jennifer Pagonis.
« Selon les informations obtenues, les habitants qui quittent Trincomalee vendent leurs possessions pour payer leur passage en bateau vers l'Inde [?]. Une fois en Inde, les réfugiés sont hébergés dans des camps gérés par le gouvernement où ils reçoivent une assistance de base », explique le HCR.
Quelque 60 000 réfugiés, arrivés depuis le début de la guerre civile au Sri Lanka, vivent dans ces camps. Depuis que le niveau de violence s'est considérablement aggravé au mois d'avril dans le nord et l'est du pays, quelque 31 000 personnes auraient été déplacées à l'intérieur du pays.
Le conflit entre les indépendantistes Tamouls de l'Est et du Nord du Sri Lanka et le gouvernement de Colombo dure depuis plus de 20 ans. Il a fait au moins 64 000 morts et un million de déplacés. Les parties ont signé un cessez-le-feu en 2002, mais les négociations ont été rompues en 2003.
Le 12 mai dernier, après de nouvelles attaques, le Secrétaire général avait appelé une nouvelle fois le gouvernement et le Mouvement des Tigres de libération de l'Eelam Tamoul (LTTE) à renverser la dynamique actuelle et à remettre le pays sur la voie de la paix (dépêche du 12.05.06).