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Le Conseil de sécurité affirme pour la première fois la "responsabilité de protéger" les civils

Le Conseil de sécurité affirme pour la première fois la "responsabilité de protéger" les civils

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Dans sa première résolution faisant référence au concept de "responsabilité de protéger", adopté au sommet mondial 2005, le Conseil de sécurité a condamné aujourd'hui "avec la plus grande fermeté" tous les actes de violence et sévices commis contre les civils dans les conflits.

Dans sa première résolution faisant référence au concept de "responsabilité de protéger" adopté au sommet mondial 2005, le Conseil de sécurité a condamné aujourd'hui "avec la plus grande fermeté" tous les actes de violence et sévices commis contre les civils dans les conflits.

Par sa résolution 1674 (2006) adoptée aujourd'hui à l'unanimité le Conseil de sécurité a décidé de mesures supplémentaires pour renforcer la protection des civils en période de conflit armé.

Le Conseil réaffirme les dispositions du document final du sommet mondial de 2005 relatives à la responsabilité de protéger les populations du génocide, des crimes de guerre, de la purification ethnique et des crimes contre l'humanité.

Il souligne que les États ont l'obligation de mettre fin à l'impunité et de traduire en justice quiconque est responsable de ces crimes.

Reconnaissant la nécessité de rétablir des institutions et systèmes judiciaires nationaux indépendants dans les pays qui sortent d'un conflit, le Conseil appelle l'attention sur tout l'arsenal de mécanismes de justice et de réconciliation qu'il faut envisager d'instituer en ce qu'ils permettent non seulement d'établir la responsabilité des individus mais aussi de promouvoir la paix, la vérité, la réconciliation et les droits des victimes.

Le Conseil demande d'ailleurs à toutes les parties concernées de « faire en sorte que tous les processus d'accords de paix ainsi que les plans de redressement et de reconstruction au lendemain de conflit prévoient des mesures de protection des civils ».

Il invite le Secrétaire général à associer pleinement le Coordonnateur des Nations Unies pour les secours d'urgence [Jan Egeland, qui est aussi Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires] à la planification des missions de maintien de la paix des Nations Unies et d'autres missions pertinentes, dès le départ.

À ce propos, il condamne avec la plus grande fermeté tous les actes d'exploitation sexuelle, les sévices et la traite des femmes et des enfants auxquels se livrent des militaires, policiers et agents civils participant à des opérations des Nations Unies et se félicite des efforts accomplis par les organismes des Nations Unies et les opérations de maintien de la paix pour imposer une politique de tolérance zéro.

Parallèlement, le Conseil condamne toutes les attaques dirigées contre le personnel des Nations Unies et le personnel associé participant à des missions humanitaires.

Il souligne l'importance des programmes de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR) des ex-combattants et réitère qu'il est favorable à ce que les mandats des opérations de maintien de la paix des Nations Unies et autres missions pertinentes comportent des mesures efficaces spécialement conçues pour le DDR.