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HCR : le président du Tchad promet que les réfugiés soudanais ne seront pas refoulés

HCR : le président du Tchad promet que les réfugiés soudanais ne seront pas refoulés

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Dans une conversation téléphonique avec le Haut Commissaire pour les réfugiés, António Guterres, le président du Tchad s'est engagé hier soir à ne pas refouler les réfugiés soudanais du Darfour, après avoir menacé de les expulser, a annoncé aujourd'hui l'agence des Nations Unies pour les réfugiés.

« Dans le cadre de nos efforts pour garantir la protection des réfugiés soudanais, originaires de la région du Darfour, je me suis entretenu dimanche soir avec le président du Tchad Idriss Deby », a informé António Guterres, dans un communiqué du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) publié aujourd'hui à Genève.

« J'ai le plaisir de vous annoncer qu'il a réaffirmé que les réfugiés ne seraient pas refoulés - forcés de rentrer au Soudan – et que le Tchad respecterait les principes du droit international », a indiqué le Haut Commissaire.

« Le président Deby a exprimé sa préoccupation concernant les difficultés à assurer la sécurité à la fois des réfugiés et des organisations humanitaires qui les aident », a ajouté António Guterres.

Vendredi dernier, le président tchadien avait menacé d'expulser les réfugiés soudanais.

Dans son communiqué, le HCR a aussi appelé la communauté internationale à « faire tout ce qu'elle pouvait pour rétablir la paix et la sécurité au Darfour », ce qui est « essentiel à la stabilité dans l'ensemble de la région ».

L'agence des Nations Unies a aussi rappelé qu'il était essentiel de préserver la sécurité des réfugiés et des personnes déplacées au Darfour et au Tchad ainsi que dans tous les pays de la région.

Dans un communiqué publié vendredi dernier, António Guterres avait fait part de son inquiétude face aux violences en cours au Tchad et à leurs possibles répercussions sur la sécurité des réfugiés soudanais du Darfour.

Jeudi dernier, des combats étaient signalés entre les forces gouvernementales et rebelles dans la capitale N'Djamena. Des heurts étaient également rapportés à Adré, dans l'est du pays, près des 12 camps de réfugiés soudanais.

Le HCR avait commencé à réduire ses effectifs dans plusieurs bureaux, après qu'un important groupe armé soit entré lundi dernier dans le camp de réfugiés de Goz Amer, à l'est du pays (dépêche du 11.04.06).

Plus de 200.000 réfugiés soudanais sont accueillis dans une douzaine de camps à l'est du Tchad.

Dans le sud du Tchad, quelque 46.000 réfugiés originaires de République centrafricaine sont accueillis dans trois sites.

Après les événements de la semaine dernière, le Programme alimentaire mondial (PAM) a décidé jeudi d'évacuer tout son personnel « non essentiel » de la capitale N'Djamena.

Au total, 148 personnes ont été réinstallées à Yaoundé au Cameroun, indique un communiqué publié vendredi dernier à N'Djamena.