L'actualité mondiale Un regard humain

Tchad : Kofi Annan condamne toute tentative de prise du pouvoir par la force

Tchad : Kofi Annan condamne toute tentative de prise du pouvoir par la force

media:entermedia_image:70412df6-8cc5-4766-8ed6-7c503c65d26e
Le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a condamné aujourd'hui toute tentative de prise du pouvoir par la force au Tchad, tandis que le Haut Commissaire aux réfugiés s'inquiète des conséquences sur les réfugiés du Darfour de la recrudescence de la violence.

« Le Secrétaire général est fortement troublé par l'aggravation de la situation sécuritaire au Tchad, résultant des combats en cours entre les forces gouvernementales et les combattants rebelles » indique un message transmis aujourd'hui par son porte-parole.

« Il condamne fermement une fois encore toute tentative de prise du pouvoir par la force ou par tout autre moyen inconstitutionnel et appelle les protagonistes à régler leurs différends politiques par des moyens pacifiques » poursuit la déclaration.

De son côté, Antonio Guterres, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, exprime son inquiétude face aux violences « et les conséquences possibles sur la sécurité des quelque 200 000 réfugiés de la région soudanaise du Darfour » présents dans l'est du Tchad.

Le HCR gère dans l'est du Tchad douze camps de réfugiés. La situation y était calme jeudi matin. Après l'incursion d'hommes en arme dans un de ces camps, Goz Amer, lundi, le HCR a commencé à réduire ses équipes sur le terrain. Il a également commencé à évacuer le personnel non essentiel ailleurs dans le pays.

Des rapports de presse faisaient état jeudi de combats dans la capitale, N'Djamena, ainsi qu'à Adré, dans l'est du pays.

Les rebelles du Front Uni pour le Changement démocratique (FUC) ainsi que d'autres mouvements, ont intensifié leurs actions en vue des élections du 3 mai prochain auxquelles le président tchadien Idriss Déby se présentera pour la troisième fois. Il détient le pouvoir depuis 1990, lorsqu'il mena victorieusement une rébellion venue de l'est contre le président d'alors, Hissène Habré.