Nucléaire iranien : le Conseil de sécurité réagira au rapport de Mohamed ElBaradei
« Nous suivons cela très soigneusement. Et je dois dire que nous sommes préoccupés, mais nous devons savoir exactement ce que leur annonce signifie », a déclaré aujourd'hui le représentant de la France à l'ONU, Jean-Marc de la Sablière.
Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique se rend ce soir à Téhéran.
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Pour sa part, le représentant de la Chine, Wang Guangya, qui assume au mois d'avril la présidence du Conseil de sécurité, s'est déclaré « préoccupé par l'évolution que prennent les événements ».
« Selon ce qu'ils ont annoncé, les Iraniens ne sont manifestement pas en conformité avec ce que requièrent les résolutions de l'AIEA et du Conseil de sécurité », a-t-il ajouté, avant d'appeler « toutes les parties à s'abstenir de toute mesure de nature à aggraver la situation ».
« En dépit de cela, les mesures diplomatiques ont toujours cours », a-t-il dit, ajoutant : « j'espère que l'Iran prendra note et se montrera plus coopérative ».
« Nous sommes toujours opposés à des mesures militaires et à des sanctions », a déclaré l'ambassadeur de la Chine.
Selon les informations parues dans la presse, l'Iran a annoncé hier être parvenue à enrichir de l'uranium à petite échelle, dans sa centrale de Natanz. L'uranium enrichi peut servir à faire fonctionner une centrale atomique pour produire de l'électricité. Il peut aussi servir de matériau de base pour la construction d'une arme nucléaire.
Le Conseil de sécurité a adopté le 29 mars une déclaration présidentielle enjoignant l'Iran à se plier aux résolutions de l'AIEA visant à lui permettre de vérifier le caractère strictement civil de son programme nucléaire, demandant à l'AIEA de lui remettre un rapport dans les 30 jours sur la réponse iranienne.
Le Secrétaire général a appelé aujourd'hui à calmer la rhétorique et à éviter l'escalade.